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21/03/2018

russie : économie

La Russie économique et sociale en quelques chiffres

Aux commandes du pays depuis plus de dix-huit ans, Vladimir Poutine devrait être réélu à l’issue de la présidentielle, dimanche. Pourtant, son bilan économique et social est loin d’être flatteur.

LE MONDE | 17.03.2018 à 11h00 • Mis à jour le 19.03.2018 à 12h37 | Par Edouard Pflimlin

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Une femme âgée mendie dans une rue du centre de Moscou, le 29 janvier 2018. MLADEN ANTONOV / AFP

La Russie, plus vaste pays du monde, est dotée de richesses exceptionnelles : hydrocarbures, minerais rares, forêts immenses… Pourtant, elle est confrontée à d’immenses difficultés économiques et sociales et reste dépendante d’une économie de rente fondée sur le pétrole. Le président russe, Vladimir Poutine, aux commandes depuis plus de dix-huit ans, devrait être réélu pour un 4mandat à la tête du pays, à l’issue de la présidentielle dimanche 18 mars. Pourtant son bilan économique et social est loin d’être flatteur.

143,4 millions

C’est le nombre d’habitants en Russie, selon l’édition 2018 du Bilan du Monde. Depuis 2009, la courbe de croissance de la population est repartie à la hausse, après des années de baisse après le pic atteint en 1992 (148,689 millions d’habitants). Selon Philippe Pelé-Clamour, spécialiste de la Russie et professeur à l’Ecole des hautes études commerciales (HEC) de Paris, « la politique familiale de Poutine pour aider à partir du deuxième enfant n’a pas fonctionné dans les villes, mais seulement dans les campagnes ». Depuis l’arrivée au pouvoir de Poutine, le taux de fécondité – en forte baisse depuis 1987 – est certes reparti à la hausse, mais il reste trop faible pour assurer le renouvellement des générations ; il était de 1,75 en 2015, selon les données disponibles les plus récentes.

1 469,3 milliards

C’est, en dollars, le montant du produit intérieur brut de la Russie, selon le Bilan du Monde, qui s’appuie sur les chiffres du Fonds monétaire international (FMI). Le pays, qui a le 12e plus gros PIB du monde, se place entre la Corée du Sud (1 529,7 milliards) et l’Espagne (1 307,2 milliards) et loin derrière les Etats-Unis, premiers avec 19 362,1 milliards de dollars. Le PIB russe, qui était à son plus-haut en 2013, représente actuellement un petit peu moins de 2 % du PIB mondial.

+ 1,8 %

C’est le taux de croissance qu’a connu Russie en 2017, d’après les estimations du FMI. Pour 2018, la présidente de la Banque centrale de Russie, Elvira Nabioullina, a estimé, en décembre 2017, que la croissance serait « entre 1,5 % et 2 % ». Le pays a beau être sorti de la récession dans laquelle il était plongé depuis 2014, sous le double effet de la chute des cours du pétrole et des sanctions, la reprise reste fragile, notamment à cause de la production industrielle qui a suivi une brusque rechute en novembre 2017.

– 8,4 %

C’est le déficit budgétaire hors recettes pétrolières en 2017, selon le FMI. Avec les recettes pétrolières, il n’était que de 1 % en 2017. Cela montre la dépendance énorme du budget aux recettes des ventes d’hydrocarbures.

10 307

C’est, en dollars, le revenu national brut par habitant en 2016, selon la Banque mondiale. En hausse quasi constante depuis des dizaines d’années, ce chiffre accuse une baisse depuis 2013 et place aujourd’hui la Russie assez loin dans le classement mondial (entre la 55e et la 60place, selon les modes de calcul), à quelques rangs devant le Kazakhstan, mais derrière notamment la Pologne et la Hongrie.

71,3 ans

C’est l’espérance de vie moyenne en 2015, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), avec un écart très important entre les femmes (76,7 ans) et les hommes (65,9 ans). Cette moyenne reste bien en deçà de celle que connaissent la plupart des pays développés à l’instar de la France (82,4 ans) ou des Etats-Unis (78,8 ans).

103 438

C’est le nombre de nouveaux cas d’infection par le VIH enregistrés en 2016 parmi les citoyens russes, selon l’Onusida. Dans son rapport 2017, l’organisme saluait des améliorations sur l’épidémie partout dans le monde, sauf en Europe orientale et en Asie centrale. En Russie, l’épidémie s’est développée ces dernières années à un rythme inquiétant, puisqu’en 2010, le nombre de nouveaux cas se limitait à 62 581.

19,8 millions

Selon les statistiques officielles russes, c’est le nombre de Russes vivant sous le seuil de pauvreté en 2016 ; 13 % de la population vivait cette année avec moins que le revenu minimal fixé à 9 691 roubles (environ 160 euros), soit le niveau le plus haut enregistré depuis dix ans. Ils n’étaient que 16,1 millions à vivre sous ce seuil en 2014, avant l’entrée de la Russie en récession à cause de l’effondrement des cours du pétrole et des sanctions occidentales dues à la crise ukrainienne. L’année 2016 fut donc la pire en Russie en termes de pauvreté depuis 2006, quand 21,6 millions de Russes vivaient sous le seuil de pauvreté.

 

20:20 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

18/12/2016

LOMONOSSOV

Mikhaïl Lomonossov, ce Léonard de Vinci russe

19 novembre 2016 Oleg Egorov
Ce 19 novembre marque le 305e anniversaire de la naissance de Mikhaïl Lomonossov, né paysan dans le Nord de la Russe et devenu l’un des plus grands scientifiques de l’histoire.

Statue de Mikhaïl Lomonossov près de l'Université d'État de Moscou. Crédit : Lori / Legion-MediaStatue de Mikhaïl Lomonossov près de l'Université d'État de Moscou. Crédit : Lori / Legion-Media

Mikhaïl Lomonossov est né en 1711 dans la région d’Arkhangelsk (à un millier de kilomètres au nord de Moscou) dans une famille de paysans aisés qui, comme les nombreuses générations qui l’ont précédé, s’occupait de pêche. Mikhaïl Lomonossov écrivait que son père était « un homme de cœur », mais « très ignorant ». Ce qui ne fut pas le cas de Mikhaïl qui a étudié avec entrain et pris le temps de lire plusieurs ouvrages scientifiques avant même de quitter son village.

Fuir pour apprendre

La vie au village est rapidement devenue insupportable pour Mikhaïl, en raison notamment des fréquentes altercations qui l’opposaient à sa belle-mère et du souhait de son père de le marier contre son gré. En 1730, il se joint à un convoi de pêcheurs et s’enfuit à Moscou où il parvient à s’inscrire à l’Académie slavo-gréco-latine. Les paysans n’ayant pas accès aux études, il se fait passer pour le fils d’un noble.

On le croit facilement puisque le jeune homme sait lire et écrire, de plus, il est très fort en mathématiques. En réalité, Mikhaïl Lomonossov ne se verra attribuer des titres de noblesse qu’en 1745, lorsqu’il sera promu professeur de chimie.

Devenir « un homme universel »

Il fera de longues années d’études : d’abord à Moscou, puis à Kiev et à Saint-Pétersbourg, avant de gagner l’Allemagne, pour Marbourg et Freiberg. Il y apprend de nombreuses disciplines, de la philosophie à la métallurgie. Toute sa vie, il réussira à ne pas se fixer sur un seul domaine et gardera ce penchant multidisciplinaire.

Mikhaïl Lomonossov est souvent qualifié d’« homme universel » et comparé à Léonard de Vinci, tellement la palette de ses intérêts et de ses occupations était large. Il perfectionnait les techniques de fabrication du verre, tout en écrivant des manuels de grammaire et des études historiques, il avançait des théories en physique et en chimie – le domaine qu’il considérait comme sa vocation – et composait des odes tout en s’attelant à des traductions poétiques. Il faisait en outre de l’astronomie et de la géographie, ce qui ne l’empêchait pas pour autant de créer des mosaïques.

Son grand mérite est d’avoir élaboré le projet de fondation de l’Université de Moscou (1755) qui porte aujourd’hui son nom et qui est l’une des meilleures écoles supérieures de Russie.

 

Devancer son époque

136 ans après la mort de Mikhaïl Lomonossov, en 1901, le professeur de géologie Vassili Dokoutchaïev a retrouvé par hasard plusieurs de ses œuvres et livré le constat suivant, non sans étonnement : « Lomonossov a depuis longtemps exposé dans ses études la théorie de ma thèse de doctorat et il l’a fait bien plus largement ».

Il existe de nombreux autres exemples prouvant que Mikhaïl Lomonossov était en avance sur son temps. Ainsi, il fut le premier dans le monde à découvrir en 1761 la présence d’une atmosphère sur Vénus en observant la planète avec un télescope. Les documents de l’Académie des sciences attestent que sept ans plus tôt, il avait mis au point un modèle de proto-hélicoptère, un aéronef à décollage vertical muni de deux rotors. Quant à ses notes sur la physique et la philosophie corpusculaire et sa Réflexion sur la cause de la chaleur et du froid, elles sont à l’origine d’une idée qui verra le jour cent ans plus tard : les atomes sont des particules sphériques en rotation.

Maîtriser la tendance à s’emporter

À en juger d’après les mémoires de ses contemporains, Mikhaïl Lomonossov n’était pas du tout un savant plongé uniquement dans ses études. Dans un article qui lui est consacré, le maître de conférences Grigori Proutskov raconte que Mikhaïl Lomonossov « se battait » énergiquement contre la montée en force des Allemands dans tous les rouages de l'État.

Il ne craignait pas d’entrer en conflit même avec son influent protecteur, Ivan Chouvalov, favori de l’impératrice Elizabeth. Un jour, dans le feu de sa colère, Ivan Chouvalov lui jeta : « Je ferai en sorte que tu restes sans Académie ! ». « Non, à moins que l’Académie reste sans moi », lui rétorqua le savant.

Gagner l’admiration de Pouchkine

Mais cet originaire du Nord de la Russie n’a pas été épargné par la malveillance, venue notamment des hautes sphères de la société russe de l’époque. Il était ainsi à couteaux tirés avec le poète et dramaturge Alexandre Soumarokov, considéré comme l’un des plus grands talents de son époque.

Les relations entre les deux hommes étaient tellement mauvaises qu’à la mort de Mikhaïl Lomonossov – en 1765, des suites d’une pneumonie – Alexandre Soumarokov a eu les mots suivants : « Il s’est enfin calmé, cet idiot, il ne fera plus de tapage ».

La réaction sera tout autre chez un autre grand poète russe, Alexandre Pouchkine, né après la mort du savant. « Lomonossov était un grand homme », écrivait-il. « Entre Pierre le Grand et Catherine II, il est l’unique représentant de l’Europe des Lumières. Il a créé la première université. Mieux, c’est lui qui a été notre première université », estimait le plus célèbre de poètes russes.    CI DESSOUS UNIVERSITE LOMONOSSOV A MOSCOU

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20:21 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

27/10/2016

russie dettes -

 

 

Russie - la dette publique au PIB

 

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Russie Gouvernement Dernier Précédent Le Plus Élevé Le Plus Bas Unité  
La Dette Publique Au Pib 17.70 16.30 99.00 6.50 Pour Cent [+]
Budgets Du Gouvernement -2.60 -0.50 9.88 -7.90 Pour Cent Du Pib [+]
Valeur Des Budgets Du Gouvernement -904046.10 -851258.80 3834598.30 -2813691.50 Rub - Millions [+]
Les Dépenses Du Gouvernement 2742.90 2731.80 2852.50 1628.70 Rub Milliards [+]
Revenus Gouvernementaux 17197813.50 14932890.00 26474700.00 35000.00 Rub - Millions [+]
Dette Du Gouvernement 10632.70 10603.20 10951.90 2454.90 Rub Milliards [+]
Dépenses Fiscales 18101859.60 15784148.80 29307780.50 44800.00 Rub - Millions [+]
Cote De Crédit 43.26         [+]
Dépenses Militaires 91080.90 84696.50 91080.90 19242.80 Usd Million [+]
[+]



 Notes

Les valeurs actuelles, des données historiques, des prévisions, des statistiques, des tableaux et le calendrier économique - Russie - la dette publique au PIB.

  Actuel Précédent Le Plus Élevé Le Plus Bas Dates Unité Fréquence  
  17.70 16.30 99.00 6.50 1999 - 2015 Pour Cent Annuel  



 

13:20 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

26/09/2015

attentat 1918

 

30 août 1918. La militante russe Fanny Kaplan rate sa tentative d'assassinat sur Lénine.

 

La maladroite militante du Parti socialiste révolutionnaire russe sera exécutée d'une balle dans la tête quatre jours plus tard.

 

Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos

 

Publié le 29/08/2012 à 23:59 - Modifié le 30/08/2015 à 00:00 | Le Point.fr

 

 

 

 

Fanny Kaplan, auteur de l'attentat contre Lénine.©DR

 

 

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30 août 1918. La militante russe Fanny Kaplan rate sa tentative d'assassinat sur Lénine.

 

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"Je m'appelle Fanny Kaplan. J'ai tiré sur Lénine aujourd'hui. Je l'ai fait volontairement. Je ne dirai pas d'où provient le revolver. J'étais résolue à tuer Lénine depuis longtemps. Je le considère comme un traître à la révolution." Elle a du cran, cette nana. Pas du genre à se contenter de donner une interview au Monde pour étaler ses états d'âmes... Elle est de la trempe des Charlotte Corday, de celles qui sont capables d'abattre froidement un type qu'elles jugent dangereux pour le reste de l'humanité. Sauf que le 30 août 1918, la Fanny rate Lénine, et que les agents de la Tcheka qui l'immobilisent aussitôt après sa tentative de meurtre n'ont rien à foutre de son petit discours.

 

Ce jour-là, Lénine visite l'usine Michelson de Moscou, seul, sans garde du corps. Le maître du Kremlin prononce un discours, puis ressort vers 22 heures et s'apprête à monter dans sa voiture. Des ouvriers l'entourent pour lui parler. Parmi la foule, Kaplan l'interpelle sur sa façon de diriger le pays. Il se retourne. C'est à ce moment-là que la jeune femme tire à trois reprises sur lui. Une balle traverse son manteau pour se ficher dans un poumon. Les deux autres frappent l'épaule gauche et la mâchoire. C'est à ce moment qu'elle regrette d'avoir refuser de faire un stage parmi les trafiquants de Marseille...

 

Déportée en Sibérie

 

Aussitôt, Fanny est maîtrisée par des ouvriers de l'usine, tandis que Lénine parvient, malgré ses blessures, à s'asseoir dans sa voiture. Il demande au chauffeur de le conduire immédiatement au Kremlin, craignant d'autres assassins sur le chemin de l'hôpital. Il monte péniblement jusqu'à son appartement où il s'écroule. La douleur au cou est si intense qu'il se voit déjà mourir. À 48 ans, ce n'est pas le premier attentat duquel il réchappe. Les médecins appelés à son chevet préfèrent ne pas retirer les deux balles. Le Dr House peste comme un beau diable contre ces deux incapables... Les deux projectiles resteront au chaud dans les chairs de Lénine jusqu'à sa mort, la hâtant même probablement.

 

Pendant ce temps, Fanny Kaplan, de son vrai nom Feiga Chaimovna Roytblat, est interrogée par la Tcheka. C'est une militante juive de 28 ans (ou 38, selon les sources) du Parti socialiste révolutionnaire russe (SR), considéré par les bolcheviks de l'époque comme une organisation contre-révolutionnaire. C'est une dure. À 16 ans, en 1906, elle a déjà été arrêtée pour son implication dans un attentat terroriste contre un fonctionnaire du tsar et condamnée au travail forcé à vie en Sibérie.

 

En prison, elle perd provisoirement la vue. Chaque jour, elle est battue avec des branches de bouleau. Finalement, elle est libérée lors de la révolution de Février en 1917. Mais dans quel état ! Elle souffre fréquemment de terribles maux de tête durant lesquels elle devient quasiment aveugle. Néanmoins, elle continue à militer au sein du SR, qui s'oppose de plus en plus à la politique menée par les bolcheviks dirigés par Lénine. Quand, le 3 mars 1918, la Russie signe l'humiliant traité de paix de Brest-Litovsk avec les Allemands, c'est la colère chez les militants SR ! Voilà maintenant que l'Assemblée constituante est renvoyée par les bolcheviks, cette fois, la coupe est pleine.

 

Une balle dans la nuque

 

Certains militants décident donc d'éliminer Lénine. Un complot prend forme. Est-ce bien Kaplan dont la vue est basse qui tient le revolver ? Aujourd'hui, certains historiens en doutent fortement et citent d'autres noms. Ils expliquent qu'à la suite de son arrestation elle aurait choisi d'endosser le crime pour protéger ses comparses. Quoi qu'il en soit, interrogée avec la douceur proverbiale des agents de la Tcheka, elle refuse de donner le nom du moindre complice. Elle est exécutée quatre jours plus tard, le 3 septembre 1918, sans procès ni jugement. Un marin de la Baltique, Pavel Malkov, lui tire une balle dans la nuque. Son corps est ensuite démembré pour qu'il n'en reste plus aucune trace.

 

L'exécution de Kaplan est le point de départ de la terreur rouge. "Il est grand temps de mettre fin à toute cette mollesse et à cette sentimentalité !" s'exclame Grigori Petrovski, le commissaire du peuple à l'Intérieur. Joseph Staline, qui n'est pas à Moscou, envoie un télégramme qui plaide en faveur de l'instauration d'une terreur de masse. Dans les mois qui suivent, huit cents militants du parti de Kaplan sont passés par les armes sans procès.

 

  Source docbuzz

 

                                         Le 21 janvier 1924, Vladimir Ilyich Oulianov dit Lénine, décède brutalement à 18h50 dans sa datcha de Gorki-Léninskie, quelques mois avant son 54ème anniversaire. Son pseudonyme, Lénine lui est venu lorsqu’il était en exil forcé dans le village de Minoussinsk en Sibérie, près duquel coule la rivière Lena. Mais comment et pourquoi Lénine est-il mort jeune? Quelles sont les raisons qui ont pu précipiter sa mort?

 

C’est à l’occasion d’une conférence de pathologie clinique, tenue par l’université du Maryland que ces questions ont resurgit. Cette conférence particulière se tient une fois par an et réuni une audience de médecins et d’étudiant en médecine à qui un mystère médical est présenté par plusieurs experts. La conférence, qui existe depuis 19 ans, a ainsi déjà évoqué les décès de personnages célèbres tels que Florence Nightingale, Alexander le Grand, Mozart, Beethoven, King Tut, Christophe Colomb, Simon Bolivar, Abraham Lincoln ou Edgar Allan Poe (mort de la rage ou de syphilis ?). A la fin de la conférence, un pathologiste tente de résoudre le mystère du diagnostic.

 

Ces conférences sont organisées par le Dr Philip A. Mackowiak, infectiologue et vice président de l’école de médecine. Un passionné qui a d’ailleurs commis un ouvrage sur la disparition d’Edgar Poe, toujours environné d’un mystère médical.

 

Vladimir Ilyich Oulianov, l’homme qui fonda un des états totalitaires les plus meurtriers de l’histoire du monde disparaît donc en fin d‘après midi d’une froide journée de janvier, accompagné de sa seule épouse, isolé de la vie politique russe depuis plusieurs mois.

 

A Baltimore, ce vendredi 4 mai 2012 dans l’après midi, le Dr. Victoria Giffi raconte cette fin à l’auditoire silencieux. Si la cause officielle de la mort est un accident vasculaire cérébral massif, plusieurs autres hypothèses ont surgit après la mort du fondateur du communisme soviétique : « Les artère cérébrale de cet homme était tellement calcifiées » explique le Dr Giffi que lorsque l’on tapait dessus avec une petite pince, « elles raisonnaient comme de la pierre ».

 

Deux experts se sont ensuite succédés pour tenter de résoudre le mystère de cette mort. Le premier est un américain. Il s’agit du le Dr. Harry Vinters, professeur de neurologie et de neuropathologie à l’école de Médecine David Geffen de l’université de Californie. Ses ancêtres étaient originaires des pays baltes. C’est l’arrivée des bolcheviks qui les a poussé à immigrer aux Etats-Unis où Harry Vinters est né. Le second, le Pr Lev Lurie, un expert en histoire et politique Russe, vivant à Saint Pertersbourg, une ville qui s’appela Leningrad de 1924 à 1991.

 

Les détails de la vie de Lénine et de sa santé commencèrent ainsi à être exposés à l’audience, tout d’abord par le Dr. Vinters.

 

Jeune enfant, Lénine avait une tête si grosse, que souvent il tombait en avant, raconte Vinters. Il se cognait la tête sur le plancher. Sa mère craignait alors qu’il souffre d’un retard mental. Adulte, Lénine souffrit de typhoïde, une infection déclenchée par une salmonelle, autrefois souvent mortelle. Il souffrit d’érysipèle, une infection de la peau survenant sur des affections cutanées mal soignées, avait des douleurs dentaires, des insomnies, des migraines et des douleurs abdominales ceci dans un contexte de stress majeur durable aisément compréhensible.

 

A l’âge de 48 ans, Lénine survit à une tentative d’assassinat. Nous sommes en 1918. Et alors qu’en juillet, la première Constitution de la République fédérative des soviets de Russie voit le jour, la guerre civile contre les armées Blanches fait rage et menace. Le régime se durcît. Dans la nuit du 16 au 17 juillet1918, Lénine fait exécuter par sa police politique, dans la noirceur d’une cave d’Ekaterinbourg, le tsar Nicolas II, sa femme et ses enfants. C’est dans ce contexte où l’opposition redouble, que le 30 août 1918, Fanny Kaplan, tire à trois reprises sur Lénine à la sortie d’un meeting. Deux balles l’atteignent, l’une perce la poitrine et l’autre pénètre par l’épaule et se loge près de la moelle épinière à la base du cou. Les médecins refusent de retirer les deux balles de plomb que Lénine conservera jusqu’à son décès. Suite à l’attentat, Fanny Kaplan est exécutée et la « terreur rouge » est instituée.

 

Dans les deux années qui précèdent sa mort, Lénine survit a trois accidents vasculaires cérébraux, un record. Dans le rapport d’autopsie, sont retrouvés les traces d’au moins deux accidents vasculaires cérébraux. Le premier accident vasculaire est survenu en mai 1922 : il fut très important, atteignant la partie gauche du cerveau, paralysant le côté droit de Lénine et le laissant incapable de parler. Un second, moins délétère a atteint le cerveau droit. L’autopsie révèle par ailleurs une obstruction presque complète des artères irriguant le cerveau. Il existait donc bien une pathologie artérielle sous-jacente mais de quelle origine? En effet, Lénine ne présentait pas les facteurs de risque classiques de l’accident vasculaire cérébral. Il n’avait en particulier pas d’hypertension, ne fumait pas, faisait de l’exercice et buvait peu.

 

De célèbres médecins Européens consultés à l’époque par le chef de l’union soviétique proposent des explications diverses qui ne changent finalement rien à la maladie : épuisement nerveux, intoxication au plomb (par les restes des balles), artériosclérose cérébrale et «endarteritis luetica», un terme qui selon le Dr. Vinters qualifierait une complication vasculaire de la syphilis entrainant une inflammation et un rétrécissement des vaisseaux. Mais l’autopsie ne retrouva pas d’infection cérébrale. En particulier, un test syphilitique réalisé à cette occasion aurait été négatif. Un élément contradictoire existe pourtant : il semblerait que Lénine ait été traité à partir de 1895 pour une Syphilis et qu’en 1923 ces médecins lui prescrivirent du Salvarsan, un traitement à base d’arsenic, ainsi que de l’iodure de potassium. La syphilis était une pathologie très commune dans la Russie de l’époque. Alexi Abrikosov, le pathologiste chargé de l’autopsie, ne mentionne pas la syphilis dans l’autopsie, peut-être sur ordre. Et si plusieurs médecins ont publié un article dans la revue médicale European Journal of Neurology voulant démontrer que Lénine était décédé des suites d’une syphilis, ce diagnostic n’est pas repris par aucun des deux experts de la conférence.

 

Les membres de la famille de Lénine ont eux aussi souvent connus des fins précoces. Son père est décédé à 54 ans d’une d’un accident vasculaire  cérébral hémorragique peut-être dans le contexte d’une fièvre typhoïde. Deux de ses frères et sœur ont disparu très jeunes. Son  frère ainé meurt à 21 ans, exécuté pour avoir tenté d’assassiner le tsar Alexandre III. Un autre décède de la typhoïde à 19 ans. Des trois qui ont survécu au delà de la cinquantaine, tous décèdent de problèmes cardiovasculaires : une sœur d’un infarctus à 59 ans, une autre d’un accident vasculaire cérébral à 71 ans et un dernier d’une sténo cardia à 69 ans.

 

La confrontation de l’absence de facteur de risque connu et des antécédents familiaux est importante pour le Dr Vinters. pour qui son décès ainsi que celui de son père mort dans des circonstances semblables et de ses trois derniers frères et sœur, morts de maladies cardiovasculaire, peut faire évoquer  une hypercholestérolémie, qui lentement mais surement pas dépôt de cholestérol dans les grosses artères, amène à la survenue d’un événement tel qu’un infarctus du myocarde (dont une cœur est décédée) ou d’un accident vasculaire cérébral. Le stress ajouté a pu précipiter les choses.

 

Cependant, un phénomène dérange le Dr Vinters, la survenue de convulsions rapprochées dans les jours qui ont précédés la mort de Lénine. Car les convulsions sont de survenue très rares chez un patient faisant un accident vasculaire cérébral. En revanche, de nombreux types de poisons peuvent provoquer des convulsions…

 

C’est une des hypothèses retenues par le Dr. Lurie, pour qui un poison est la plus probable cause immédiate de la mort de Lénine, un poison administré sur ordre de Staline dans le but d’éliminer le dernier obstacle à sa prise de pouvoir totale de l’Union Soviétique.

 

Lénine commençait en fait à décliner physiquement dès 1921, alors seulement âgé de 51 ans. Il a des insomnies, des maux de tête terribles, il lui devient impossible d’écrire. Il écrit à Gorky « Je suis si fatigué, je ne veux rien faire ». En Novembre 1921, au cours d’un discourt important, Lénine oublie ses mots : l’aphasie et l’agraphie vont continuer à se développer jusqu’à la survenue de cet important AVC cérébral gauche qui le laissera paralysé du côté droit et l’obligera à commencer à écrire de la main gauche. “Ce qui est réellement arrivé à Lénine n’est pas un mystère » explique le Dr Vinters, « L’autopsie et l’histoire du patient désigne très clairement des accidents vasculaires cérébraux. Mais notre question serait qu’est-ce qui provoque ces accidents vasculaires chez une personne jeune et à priori en bonne santé ? ».

 

Lénine était-il un danger pour Staline. Il est vrai qu’en secret il planifie une attaque politique contre Staline, explique le Dr Lurie. Staline, totalement au courant des intentions de Lénine, envoie en 1923 une note au Politburo expliquant que Lénine lui-même réclame qu’on l’aide à en finir avec son état misérable. Voici ce que dit la note présentée par le Dr Lurie : “Le samedi 17 mars, dans le plus grand secret, le Camarade Krupskaya m’a fait part de la requête de Vladimir Ilyich à Staline, où il expliquait que Staline devrait prendre la responsabilité de trouver et d’administrer à Lénine une dose de cyanure de potassium. J’ai senti qu’il était impossible de lui refuser ce souhait et j’ai déclaré « Je voudrais que Vladimir Ilyitch soit rassuré et soit assuré que, quand cela sera nécessaire je remplirais cette demande sans aucune hésitation ». Staline ajoutait cependant qu’il n’avait jamais eu la force de remplir cette demande de Lénine. Selon Lurie, ce dénie de Staline ne signifie pas pour autant une absence d’action. Le testament politique de Lénine témoigna de cette méfiance et de cette volonté d’écartement de Staline, mais il était trop tard. Lénine écrit dans ces notes qui constituent son testament politique « Le camarade Staline en devenant secrétaire général a concentré un pouvoir immense entre ses mains et je ne suis pas sûr qu’il sache toujours en user avec suffisamment de prudence », ajoutant en post-scriptum « Post-scriptum. Staline est trop brutal, et ce défaut, pleinement supportable dans les relations entre nous, communistes, devient intolérable dans la fonction de secrétaire général. C’est pourquoi je propose aux camarades de réfléchir au moyen de déplacer Staline de ce poste et de nommer à sa place un homme qui, sous tous les rapports, se distingue de Staline par une supériorité – c’est-à-dire qu’il soit plus patient, plus loyal, plus poli et plus attentionné envers les camarades, moins capricieux, etc. » Lénine vivant et actif, Staline aurait donc été écarté du pouvoir. La troïka qui s’était approprié le pouvoir au décès de Lénine tentèrent d‘étouffer ce testament. Cependant son existence fut rapidement connue à l’intérieur puis à l’extérieur de l’URSS et il fut même publié aux Etats-Unis. La troïka niait sont existence prétendant que les documents publiée étaient des faux. L’authenticité du document fut néanmoins ultérieurement confirmée par Staline dans un discours prononcé à la séance plénière d’octobre du Comité central et de la Commission centrale de contrôle du Parti communiste de l’Union soviétique, il déclara : “ On prétend que Lénine, dans ce Testament, proposait au Congrès du Parti d’examiner la question du remplacement de Staline au poste de secrétaire général du Parti par un autre camarade. C’est exact. ”
Cependant le danger était passé : Lénine était mort et dorénavant exhibé dans son mausolée et Staline s’était débarrassé
Zinoviev et Kaménev. Il tenait le pays et personne n’allait élever de protestations. Ce texte ne sera publié en URSS qu’en 1987.

 

Deux thèses s’opposent donc car si pour le Dr. Vinters c’est surtout un cholestérol élevé d’origine familial qui serait la principale cause du décès de Lénine, l’hypothèse d’un empoisonnement existe. Curieusement, alors que des tests toxicologiques étaient fréquemment pratiqués en Russie, les médecins ayant pratiqué l’autopsie de Lénine reçurent l’ordre de n’en effectuer aucune.

 

Le mystère n’est donc pas encore totalement résolu.

 

 

 

10:13 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

25/10/2013

ESCAPADE MOSCOVITE

Escapade à Moscou, pour une plongée dans l’âme russe

Organisé au plus serré, un grand week-end à Moscou permet d’avoir un bon aperçu de la capitale russe, de son histoire, de son architecture, de

(Paula Boyer)

Le monastère Novodievitchi, érigé sur les bords du fleuve Moscova. À l’intérieur, le visiteur peut admirer des fresques du XVIe siècle. Le cimetière attenant abrite les corps de Tchekhov, Prokofiev ou encore Eisenstein.

AVEC CET ARTICLE

cle Le Bolchoï retrouve enfin sa splendeur

A l’intérieur de l’église, la lumière d’octobre joue avec les dorures des icônes et les flammes des bougies, créant une ambiance propice au recueillement. Nous sommes au monastère Novodievitchi, au sud de Moscou. 

Ce n’est pas l’heure d’une célébration, pourtant, il y a foule : femmes en fichu, hommes tête nue, jeunes et moins jeunes. Tous allument des cierges, se signent souvent, s’inclinent abondamment, prient ; beaucoup attendent, en file sage, devant l’icône de saint Nicolas qu’ils vont embrasser.

Cette ambiance, on la retrouve dans nombre d’églises de cette capitale, jadis qualifiée de « troisième Rome ». Au fil des rues, on plonge ainsi quasi naturellement dans une culture dont l’âme a été façonnée, au cours des siècles, par la foi orthodoxe

ÉGLISES RETAPÉES, COUPOLES REPEINTES

Car, depuis la chute du communisme, Dieu a refait irruption dans la vie des Russes, les églises ont été retapées, les coupoles repeintes. Au centre de Moscou, deux cathédrales, détruites sous Staline, ont été reconstruites : celle, toute blanche, du Christ-Sauveur, de style byzantin ; et Notre-Dame-de-Kazan, sur la mythique place Rouge, où se trouve aussi Saint-Basile-le-Bienheureux aux célèbres bulbes ouvragés et peints de couleurs vives.

Ce sont là des signes auxquels le plus profane des visiteurs ne peut être insensible. Comment en serait-il autrement ? Cette ville qui a joué un rôle si essentiel dans l’histoire est un écrin extraordinaire ! 

Elle compte tant de merveilles à voir qu’il est difficile de choisir. On peut bien sûr l’aborder par ses environs en allant à Serguiev Possad, le plus haut lieu de l’orthodoxie russe, situé à une soixantaine de kilomètres, ou en visitant quelques monastères de sa ceinture sud comme Novodievitchi. 

LE KREMLIN, FORTERESSE DU XIVE  SIÈCLE

Toutefois, pour saisir vraiment Moscou, il faut aller au Kremlin, bien sûr. Dans l’imaginaire collectif, ce nom a longtemps été associé au régime communiste. Il lui doit si peu, en réalité !

Cette forteresse entourée d’épais murs en briques surmontés de tours a été érigée au XIVe  siècle pour protéger la ville des Tatars. Elle abrite entre autres l’ancien palais impérial, le palais des armures (il possède une collection exceptionnelle de carrosses et de vêtements des tsarines), le palais des patriarches et surtout la place où une demi-douzaine de cathédrales, parmi les plus importantes de l’orthodoxie, ont été édifiées, au cours des siècles. 

En les visitant, on saisira les liens étroits qui ont toujours uni le basileus (l’empereur) et le patriarche, façonnant un peu de cette âme russe dont le communisme n’est pas venu à bout.

Si le temps est compté, on entrera du moins dans la cathédrale de la Dormition où les monarques étaient sacrés, les patriarches choisis, intronisés, inhumés. Et dans la cathédrale de l’Annonciation, jadis nécropole royale. De leur passé prestigieux témoignent les éblouissantes peintures murales, les châsses en argent, les reliques, l’iconostase.

FÉERIQUE DE NUIT, DÉCEVANTE DE JOUR

Difficile, le temps d’un grand week-end, d’approfondir vraiment sa découverte du patrimoine religieux de la ville. D’autant que les sollicitations sont nombreuses et qu’il importe aussi d’avoir une vue d’ensemble. 

Si on la traverse de nuit, à l’occasion d’une croisière sur la Moskova, Moscou, désormais bien éclairée, semble féerique. Par comparaison, cette capitale de 13 millions d’habitants est, de jour, décevante. 

Elle a gardé sa structure héritée de l’époque stalinienne, avec de grandes avenues ponctuées par les sept tours du style hybride dit « gothique stalinien » – elles font penser à l’Empire State Building de New York. 

EMBOUTEILLAGES MONSTRES

Mais, désormais en proie à des embouteillages monstres de grosses cylindrées, Moscou est ceinturée par des périphériques qui enserrent les nouveaux quartiers où poussent barres et tours. 

Si toutes ne relèvent pas d’une créativité architecturale exceptionnelle, elles témoignent, du moins, de la nouvelle vocation de « géante capitaliste » de Moscou. On s’en rend compte en grimpant (si l’on n’a pas le vertige !) à la tour de la télévision. Un ascenseur vous propulse en une minute à 340 mètres de haut ! Là, battements de cœur garantis, et vue imprenable assurée.

PLACE ROUGE, BOLCHOÏ, GOUM…

Le temps, limité, ne laisse guère place à l’ennui tant d’autres « incontournables » s’imposent : la place Rouge, bien sûr ; quelques-unes des stations richement décorées d’un métro dont Staline voulait faire un « palais souterrain » pour le peuple ; le Musée Pouchkine ou la Galerie Tretiakov, pour les amateurs d’art ; un spectacle au Bolchoï ou au cirque de Moscou (les tour-opérateurs ont des billets de groupe à prix raisonnable) ; un repas dans une ambiance d’exception, au café Pouchkine, par exemple. On pourra aussi aller faire un tour au Goum : dans ces allées marchandes qui ont un air de famille avec la galerie Vittorio-Emmanuele II de Milan, on croise les grands noms de la mode internationale et… la clientèle des nouveaux riches russes.

L’ARBAT, ENTRÉE DANS LA MODERNITÉ

Pour finir, on achètera des souvenirs en déambulant dans le très romantique quartier piétonnier de l’Arbat. Ainsi, un week-end à Moscou donne le sentiment d’une ville en plein boum, entrée de plain-pied dans la modernité et la richesse. 

Ce n’est qu’une partie de la vérité. Si les SDF sont persona non grata au cœur de la ville, il ne faut pas s’en éloigner beaucoup pour voir des grands-mères mendier aux feux rouges. Moscou s’est enrichi, mais les inégalités galopent. Une réalité que les touristes ne verront guère.

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 À la découverte de Moscou 

 Pouchkine Tours, spécialiste de la Russie et des voyages transsibériens, organise des séjours très variés dans leurs approches, leurs destinations et leurs modes de transport, et notamment des grands week-ends dans la capitale russe (à partir de 1 260 €). Ceux-ci incluent une visite à la laure de la Trinité-Saint-Serge (Serguiev Possad), le plus haut lieu de l’orthodoxie russe, à 60 kilomètres de Moscou. Si l’on a les moyens et le temps, on peut compléter par des extensions « sur mesure » et se rendre, par exemple, à Vladimir et à Souzdal, autres hauts lieux de l’orthodoxie, plus éloignés de Moscou. Pouchkine Tours est une filiale de Salaün Holidays, un tour-opérateur basé près de Châteaulin (Finistère) et présidé par Michel Salaün, petit-fils du fondateur. Rens. : 02.98.73.76.38 et www.pouchkine-tours.com 

Un guide. Moscou, collection « Voir », chez Hachette. 264 p., 21,50 €. Joliment illustré et très didactique, il propose aussi des plans de la ville, du métro et surtout des principaux sites, très réussis et pratiques.

PAULA BOYER (à Moscou)

cle Le Bolchoï 

 

 LA CROIX 25 10 2013

21:08 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

08/10/2012

VOLOKOLOMSK

La cite de Volokolamsk rivalise d’ancienneté avec Moscou

Mots clés: Yaroslav le Sage, Volokolamsk, ville, Histoire, Russie, Société

 

17.03.2012, 18:54

 

© novaya-riga.ru

     

Nous poursuivons notre cycle d’émissions consacrées aux cités russes anciennes, centres du tourisme international. Nous vous ferons visiter aujourd’hui la bourgade de Volokolamsk des environs de Moscou.

Quant on arrive à Volokolamsk par la route de Moscou, le village apparaît de loin comme une successions de collines dont l’une est surmontée d’une église blanche dont la silhouette élancée est ceinte de puissantes murailles. Le nom ancien de cette petite ville est Volok ou Volok Lamski, ce qui signifie que les bateaux de commerce y étaient tirés par halage. C’était la voie fluviale qui reliait le pays d’amont de la Volga à la terre de Novgorod et passait par la rivière Lama pour rejoindre la Moskova. La bourgade était un lieu fortifié de Novgorod le Grand qui avait pour vocation de protéger la voie qui traversait la principauté de Moscou pour rejoindre l’Oka et la Volga. Sa première mention dans une chronique date de 11e siècle mais les historiens estiment qui la ville est beaucoup plus ancienne, - raconte le directeur du musée du Kremlin de Vologda Victor Ivtchenkov.

C’était le lieu de rencontre de trois grandes tribus slaves – les Krivitchs, les Viatitchs et les Slovènes de Novgorod. Le kremlin de Volokolamsk est là depuis le 11e siècle, quand le prince Yaroslav le Sage a transféré la ville du vieux chemin de halage vers un site nouveau et plus fortifié en ruinant par là même la prospérité économique des dignitaires tribaux. La ville commence à s’élargir et devient une vraie agglomération avec ses rues aménagés, puits, activités artisanales et sa physionomie propre.

Il va donc de soi que la ville devient avec le temps un objet de convoitises que se disputaient périodiquement les princes de Novgorod, de Vladimir et de Souzdal auxquels se sont joints au bout d’un temps ceux de Tver et de Moscou. Il y avait aussi des étrangers : Tartaro-Mongols, Lithuaniens, Polonais et Français, qui venaient de loin pour s’en emparer. Avant le 14e siècle Volokolamsk ne possédait qu’une citadelle intérieure protégée par une palissade, alors que les marchands et les artisans s’installaient à la pointe ouest de la place fortifiée. Le Kremlin acquiert une grande importance dans la seconde moitié du 15e siècle après la constitution de la principauté de Volotsk.

 

Photo: www.levinnic.ru

Aux environs de 1480 le prince Boris Volotski fait ériger la cathédrale de la Résurrection, les terems princiers et les demeures des boyards. Le kremlin est ceint d’une muraille en bois qui suit la crête d’un rempart de terre. Soucieux de faire rayonner sa terre apanagée de Volotsk, le prince décide d’ériger en commun avec la personnalité religieuse bien connue Joseph Volotski un monastère qui se porte toujours bien.

Aux 16e – 17e siècles le monastère voit surgir de nombreuses constructions en pierre et devient un des plus baux en Russie. Ses murailles blanches rythmées par les tours au toit pyramidal et les bulbes des églises devant un grand lac artificiel donnent à la ville un aspect féerique. Les fresques de la cathédrale de la Résurrection sont du célèbre Dionysos. Il n’en reste, malheureusement, qu’un fragment qui a été transféré dans la bâtiment du musée.

Mais les touristes qui viennent visiter cette ville ancienne sont attirés autant par les musées que par le spectacle hautement intéressant qui se donne à ciel ouvert. Un chemin de halage reconstruit à l’identique passe à côté de Volokolamsk et les touristes peuvent s’exercer à tirer par halage une barque du 12e siècle comme les faisaient les marchands de Novgorod un siècle plus tôt. Dit Victor Ivtchenkov :

On peut mettre la barque à flot et faire trois kilomètres en allant au fil de l’eau pour arriver finalement dans la cité reconstruite du 11e siècle avec ses maisons en bois et les tentes du régiment princier. La fête de la Saint-Jean qui tombe fin juin attire des foules de touristes qui viennent de Russie, d’Ukraine, de Biélorussie, de Norvège et même de France et d’Irlande. Ils raffolent de la musique de l’époque, de la cuisine russe ancienne, des joutes et du tournoi que se disputent les chevaliers.

De véritables batailles rangées s’y déroulent fin juillet. Revêtus de cottes de mailles, les membres des clubs historiques viennent des quatre coins de la Russie pour se mesurer de force aux épées sur la Prairie Rouge en passe de devenir célèbre. 

22:54 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

16/03/2012

LA MEDOVOUHKA

Les trésors de l'artisanat russe: la médovoukha

Aujourd’hui nous parlons d’une boisson la plus respectée dans la Russie ancienne, la médovoukha. Cette boisson légèrement alcoolisée à base de miel est très populaire depuis longtemps.

Les Russes anciens appelaient la médovoukha tout simplement « miel ». Dans le XVIIe siècle la boisson devient de moins en moins populaire et se voit remplacer par le vin. Vers le XIXe siècle la tradition de fabrication de la médovoukha, ainsi que sa popularité ont été restaurées.

Dans l’ancienne Russie, le miel faisait toujours partie de plusieurs cérémonies et rites. Par exemple, les jeunes mariés recevaient en cadeau une barrique de miel de 5-10 kilos, et ils devaient le manger en un mois, d’où vient l’expression « mois de miel ».

Le pourcentage alcoolique de la médovoukha constitue d’habitude 5-16. Vous pouvez acheter aujourd’hui une medovoukha non alcoolisé semblable à une boisson gazeuse ordinaire.

Medovoukha est fabriqué avec du miel d’abeille, de l’houblon, des épices et des baies. Sur la photo: les participants d’une foire traditionnelle ukrainienne, 1967.

Les habitants des villes russes de Souzdal, de Novgorod et de Kostroma sauvegardent avec soin leurs traditions de la cuisson du miel.

 

 

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30/12/2011

kitej ou l atlantide russe

L ATLANTIDE RUSSE.docx

21:32 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

20/11/2011

UN PEU D HISTOIRE DE LA RUSSIE AU 13 EME SIECLE

 CI DESSOUS UN DOCUMENT QUE J AI PU TIRER DE LA VOIX DE LA RUSSIE - EX RADIO MOSCOU-

 

 

1 , IVAN KALINA Fils du prince de Moscou Daniïl Alxandrovitch et petit-fils d’Alexandre Nevski, Ivan Premier dit Kalina naquit en 1283 à Moscou. Il fit venir de Vladimir le métropolite Piotr pour s’allier les bonnes grâces de l’Église tout au début de son règne. Cette démarche transformé Moscou en un centre spirituel de la Russie et assura à son prince le soutien de l’Église. Le métropolite de Toutes les Russies élit résidence à Moscou et aida Ivan à appliquer la politique de centralisation des terres russes.

Kalita était un gouvernant à poigne, faisant preuve de persévérance dans la poursuite de ses buts. Il était en bonnes relations avec le khan tartaro-mongol Ouzbel et fit plusieurs voyages à la Horde pour gagner sa confiance et ses bonnes grâces. Pourtant, les relations pacifiques avec la Horde avaient un revers, le prince s’engageait à lever pour elle un tribut énorme et réprimaient sévèrement les mécontents. C’est également avec l’aide des Tartares qu’il supprima d’autres princes qui pouvaient le rivaliser sur le plan politique, après quoi, à en croire la chronique, une longue paix s’établit dans toute la Russie du Nord-Est.

Ivan Kalita accumula de grandes richesses, d’où son surnom Kalita (la bourse) qui s’explique sans doute par son habitude de porter la bourse pour distribuer les aumônes aux pauvres. Ivan s’employait à élargir le territoire de sa principauté et à rassembler les terres russes autour de Moscou. Il utilisait les richesses accumulées pour l’acquisition des apanages de ses voisins.

Les années de son règne étaient celles de renforcement de Moscou et de son rayonnement sur les autres cités russes. Il y fit construire un Kremlin en bois de chêne pour protéger tant le centre-ville que sa banlieue. Il fit également édifier à Moscou les cathédrales de la Dormition et de l’Archange Saint-Michel. Les chroniqueurs notaient que le prince se préoccupait de la sécurité de la ville, châtiait sévèrement les brigands et les voleurs, pratiquait invariablement « une justice équitable » et aidait les pauvres et les miséreux.

Ses activités suscitaient des réactions mitigées auprès des historiens mais il faut avouer qu’elles ont contribué à jeter les fondements de la puissance politique et économique de Moscou tout en facilitant le début de l’essor économique de la Russie.

A la mort d’Ivan, le trône grand-princier était régulièrement occupé par ses héritiers en ligne droite. Son règne ouvre l’époque d’autocratie. Ivan Kalita a été enseveli dans la cathédrale d’Archange Saint-Michel au Kremlin.

2 )  ALEXANDRE NEVSKI  Voilà un nom qui a profondément marqué l’histoire de la Russie. Auréolé de gloire militaire et devenu une légende peu après sa mort, l’Église canonisa le prince. Son nom fut une source d’inspiration pour la postérité si bien qu’en 1725 fut institué l’ordre Saint Alexandre Nevski rejoint en 1942 par l’ordre  Alexandre Nevski, unique décoration soviétique portant le nom d’une personnalité du Moyen Âge russe.

Le grand sondage lancé en Russie le 28 décembre 2008 a consacré Alexandre Nevski comme «le grand nom de la Russie». Pourtant, la personnalité de ce prince est très controversée parmi les historiens. On a cru depuis des siècles qu’Alexandre Nevski avait joué un rôle exceptionnel dans l’histoire russe. Pendant cette période dramatique où la Russie devait repousser les attaques des chevaliers teutoniques au Nord-Ouest et des tartaro-mongols au Sud-Est, le prince a été considéré comme le fondateur de la lignée des souverains de Moscou et grand protecteur de l’Église Orthodoxe.

 

Alexandre remporta sa première victoire militaire à moins de 20 ans. A l'été 1240, il défit les forces suédoises pourtant supérieures numériquement sur la Neva, ce qui lui valut le surnom de «Nevski» (de la Neva).

Mais il y avait un autre ennemi dangereux: les chevaliers allemands. En 1241, Alexandre leur porta un coup foudroyant, les expulsa de Russie et récupéra la forteresse de Koporié. En hiver 1242 il libéra Pskov et le 5 avril livra à l’Ordre teutonique la bataille décisive sur les glaces du Lac des Tchoudes en battant les Croisés à plates coutures.

Enfin, la troisième menace émanait de la Horde tataro-mongole, alors au comble de sa puissance. Alexandre choisit  de la contrer par la voie diplomatique. Le prince alla quatre fois à la Horde pour soi-disant «faire ses révérences» au khan et lui versait chaque fois des sommes énormes. Il confirmait en revanche ses droits au trône princier et sauvait ainsi les terres russes des incursions dévastatrices.

19:05 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

03/11/2011

les dettes

pour comprendre l économie russe mais aussi  le changement qui s opère  sous nos yeux

 je joins plusieurs articles  dont la pertinence me semble indiscutable.

 il s agit aussi bien  de ce que pense le Vatican  ( ce n est pas d hier qu il s entoure d experts  )

 que de VICTOR IVANTER ......russie projet 2012 par A KALIKA.docx

                                            LE SAINT SIEGE SOUHAITE...docx

                                            Conférence de Victor Ivanter - l économie russe.docx

                                            conférence v ivanter l économie russe.pdf.

 CE DERNIER DOCUMENT DE 15 PAGES PERMET   DE COMPRENDRE UN PEU L ECONOMIE RUSSE

 MAIS AUSSI  LA CRISE MONDIALE QUE NOUS TRAVERSONS ACTUELLEMENT -  ENTRE  

AUTRE DETTE CONTRACTEE SUR LE DOS DE NOS ENFANTS ET LA DEREGULATION FINANCIERE 

 ET MONETAIRE QUI A COMMENCE DANS LES ANNEES 70 -

18:32 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)