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08/10/2012

VOLOKOLOMSK

La cite de Volokolamsk rivalise d’ancienneté avec Moscou

Mots clés: Yaroslav le Sage, Volokolamsk, ville, Histoire, Russie, Société

 

17.03.2012, 18:54

 

© novaya-riga.ru

     

Nous poursuivons notre cycle d’émissions consacrées aux cités russes anciennes, centres du tourisme international. Nous vous ferons visiter aujourd’hui la bourgade de Volokolamsk des environs de Moscou.

Quant on arrive à Volokolamsk par la route de Moscou, le village apparaît de loin comme une successions de collines dont l’une est surmontée d’une église blanche dont la silhouette élancée est ceinte de puissantes murailles. Le nom ancien de cette petite ville est Volok ou Volok Lamski, ce qui signifie que les bateaux de commerce y étaient tirés par halage. C’était la voie fluviale qui reliait le pays d’amont de la Volga à la terre de Novgorod et passait par la rivière Lama pour rejoindre la Moskova. La bourgade était un lieu fortifié de Novgorod le Grand qui avait pour vocation de protéger la voie qui traversait la principauté de Moscou pour rejoindre l’Oka et la Volga. Sa première mention dans une chronique date de 11e siècle mais les historiens estiment qui la ville est beaucoup plus ancienne, - raconte le directeur du musée du Kremlin de Vologda Victor Ivtchenkov.

C’était le lieu de rencontre de trois grandes tribus slaves – les Krivitchs, les Viatitchs et les Slovènes de Novgorod. Le kremlin de Volokolamsk est là depuis le 11e siècle, quand le prince Yaroslav le Sage a transféré la ville du vieux chemin de halage vers un site nouveau et plus fortifié en ruinant par là même la prospérité économique des dignitaires tribaux. La ville commence à s’élargir et devient une vraie agglomération avec ses rues aménagés, puits, activités artisanales et sa physionomie propre.

Il va donc de soi que la ville devient avec le temps un objet de convoitises que se disputaient périodiquement les princes de Novgorod, de Vladimir et de Souzdal auxquels se sont joints au bout d’un temps ceux de Tver et de Moscou. Il y avait aussi des étrangers : Tartaro-Mongols, Lithuaniens, Polonais et Français, qui venaient de loin pour s’en emparer. Avant le 14e siècle Volokolamsk ne possédait qu’une citadelle intérieure protégée par une palissade, alors que les marchands et les artisans s’installaient à la pointe ouest de la place fortifiée. Le Kremlin acquiert une grande importance dans la seconde moitié du 15e siècle après la constitution de la principauté de Volotsk.

 

Photo: www.levinnic.ru

Aux environs de 1480 le prince Boris Volotski fait ériger la cathédrale de la Résurrection, les terems princiers et les demeures des boyards. Le kremlin est ceint d’une muraille en bois qui suit la crête d’un rempart de terre. Soucieux de faire rayonner sa terre apanagée de Volotsk, le prince décide d’ériger en commun avec la personnalité religieuse bien connue Joseph Volotski un monastère qui se porte toujours bien.

Aux 16e – 17e siècles le monastère voit surgir de nombreuses constructions en pierre et devient un des plus baux en Russie. Ses murailles blanches rythmées par les tours au toit pyramidal et les bulbes des églises devant un grand lac artificiel donnent à la ville un aspect féerique. Les fresques de la cathédrale de la Résurrection sont du célèbre Dionysos. Il n’en reste, malheureusement, qu’un fragment qui a été transféré dans la bâtiment du musée.

Mais les touristes qui viennent visiter cette ville ancienne sont attirés autant par les musées que par le spectacle hautement intéressant qui se donne à ciel ouvert. Un chemin de halage reconstruit à l’identique passe à côté de Volokolamsk et les touristes peuvent s’exercer à tirer par halage une barque du 12e siècle comme les faisaient les marchands de Novgorod un siècle plus tôt. Dit Victor Ivtchenkov :

On peut mettre la barque à flot et faire trois kilomètres en allant au fil de l’eau pour arriver finalement dans la cité reconstruite du 11e siècle avec ses maisons en bois et les tentes du régiment princier. La fête de la Saint-Jean qui tombe fin juin attire des foules de touristes qui viennent de Russie, d’Ukraine, de Biélorussie, de Norvège et même de France et d’Irlande. Ils raffolent de la musique de l’époque, de la cuisine russe ancienne, des joutes et du tournoi que se disputent les chevaliers.

De véritables batailles rangées s’y déroulent fin juillet. Revêtus de cottes de mailles, les membres des clubs historiques viennent des quatre coins de la Russie pour se mesurer de force aux épées sur la Prairie Rouge en passe de devenir célèbre. 

22:54 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)