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26/09/2015

attentat 1918

 

30 août 1918. La militante russe Fanny Kaplan rate sa tentative d'assassinat sur Lénine.

 

La maladroite militante du Parti socialiste révolutionnaire russe sera exécutée d'une balle dans la tête quatre jours plus tard.

 

Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos

 

Publié le 29/08/2012 à 23:59 - Modifié le 30/08/2015 à 00:00 | Le Point.fr

 

 

 

 

Fanny Kaplan, auteur de l'attentat contre Lénine.©DR

 

 

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30 août 1918. La militante russe Fanny Kaplan rate sa tentative d'assassinat sur Lénine.

 

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"Je m'appelle Fanny Kaplan. J'ai tiré sur Lénine aujourd'hui. Je l'ai fait volontairement. Je ne dirai pas d'où provient le revolver. J'étais résolue à tuer Lénine depuis longtemps. Je le considère comme un traître à la révolution." Elle a du cran, cette nana. Pas du genre à se contenter de donner une interview au Monde pour étaler ses états d'âmes... Elle est de la trempe des Charlotte Corday, de celles qui sont capables d'abattre froidement un type qu'elles jugent dangereux pour le reste de l'humanité. Sauf que le 30 août 1918, la Fanny rate Lénine, et que les agents de la Tcheka qui l'immobilisent aussitôt après sa tentative de meurtre n'ont rien à foutre de son petit discours.

 

Ce jour-là, Lénine visite l'usine Michelson de Moscou, seul, sans garde du corps. Le maître du Kremlin prononce un discours, puis ressort vers 22 heures et s'apprête à monter dans sa voiture. Des ouvriers l'entourent pour lui parler. Parmi la foule, Kaplan l'interpelle sur sa façon de diriger le pays. Il se retourne. C'est à ce moment-là que la jeune femme tire à trois reprises sur lui. Une balle traverse son manteau pour se ficher dans un poumon. Les deux autres frappent l'épaule gauche et la mâchoire. C'est à ce moment qu'elle regrette d'avoir refuser de faire un stage parmi les trafiquants de Marseille...

 

Déportée en Sibérie

 

Aussitôt, Fanny est maîtrisée par des ouvriers de l'usine, tandis que Lénine parvient, malgré ses blessures, à s'asseoir dans sa voiture. Il demande au chauffeur de le conduire immédiatement au Kremlin, craignant d'autres assassins sur le chemin de l'hôpital. Il monte péniblement jusqu'à son appartement où il s'écroule. La douleur au cou est si intense qu'il se voit déjà mourir. À 48 ans, ce n'est pas le premier attentat duquel il réchappe. Les médecins appelés à son chevet préfèrent ne pas retirer les deux balles. Le Dr House peste comme un beau diable contre ces deux incapables... Les deux projectiles resteront au chaud dans les chairs de Lénine jusqu'à sa mort, la hâtant même probablement.

 

Pendant ce temps, Fanny Kaplan, de son vrai nom Feiga Chaimovna Roytblat, est interrogée par la Tcheka. C'est une militante juive de 28 ans (ou 38, selon les sources) du Parti socialiste révolutionnaire russe (SR), considéré par les bolcheviks de l'époque comme une organisation contre-révolutionnaire. C'est une dure. À 16 ans, en 1906, elle a déjà été arrêtée pour son implication dans un attentat terroriste contre un fonctionnaire du tsar et condamnée au travail forcé à vie en Sibérie.

 

En prison, elle perd provisoirement la vue. Chaque jour, elle est battue avec des branches de bouleau. Finalement, elle est libérée lors de la révolution de Février en 1917. Mais dans quel état ! Elle souffre fréquemment de terribles maux de tête durant lesquels elle devient quasiment aveugle. Néanmoins, elle continue à militer au sein du SR, qui s'oppose de plus en plus à la politique menée par les bolcheviks dirigés par Lénine. Quand, le 3 mars 1918, la Russie signe l'humiliant traité de paix de Brest-Litovsk avec les Allemands, c'est la colère chez les militants SR ! Voilà maintenant que l'Assemblée constituante est renvoyée par les bolcheviks, cette fois, la coupe est pleine.

 

Une balle dans la nuque

 

Certains militants décident donc d'éliminer Lénine. Un complot prend forme. Est-ce bien Kaplan dont la vue est basse qui tient le revolver ? Aujourd'hui, certains historiens en doutent fortement et citent d'autres noms. Ils expliquent qu'à la suite de son arrestation elle aurait choisi d'endosser le crime pour protéger ses comparses. Quoi qu'il en soit, interrogée avec la douceur proverbiale des agents de la Tcheka, elle refuse de donner le nom du moindre complice. Elle est exécutée quatre jours plus tard, le 3 septembre 1918, sans procès ni jugement. Un marin de la Baltique, Pavel Malkov, lui tire une balle dans la nuque. Son corps est ensuite démembré pour qu'il n'en reste plus aucune trace.

 

L'exécution de Kaplan est le point de départ de la terreur rouge. "Il est grand temps de mettre fin à toute cette mollesse et à cette sentimentalité !" s'exclame Grigori Petrovski, le commissaire du peuple à l'Intérieur. Joseph Staline, qui n'est pas à Moscou, envoie un télégramme qui plaide en faveur de l'instauration d'une terreur de masse. Dans les mois qui suivent, huit cents militants du parti de Kaplan sont passés par les armes sans procès.

 

  Source docbuzz

 

                                         Le 21 janvier 1924, Vladimir Ilyich Oulianov dit Lénine, décède brutalement à 18h50 dans sa datcha de Gorki-Léninskie, quelques mois avant son 54ème anniversaire. Son pseudonyme, Lénine lui est venu lorsqu’il était en exil forcé dans le village de Minoussinsk en Sibérie, près duquel coule la rivière Lena. Mais comment et pourquoi Lénine est-il mort jeune? Quelles sont les raisons qui ont pu précipiter sa mort?

 

C’est à l’occasion d’une conférence de pathologie clinique, tenue par l’université du Maryland que ces questions ont resurgit. Cette conférence particulière se tient une fois par an et réuni une audience de médecins et d’étudiant en médecine à qui un mystère médical est présenté par plusieurs experts. La conférence, qui existe depuis 19 ans, a ainsi déjà évoqué les décès de personnages célèbres tels que Florence Nightingale, Alexander le Grand, Mozart, Beethoven, King Tut, Christophe Colomb, Simon Bolivar, Abraham Lincoln ou Edgar Allan Poe (mort de la rage ou de syphilis ?). A la fin de la conférence, un pathologiste tente de résoudre le mystère du diagnostic.

 

Ces conférences sont organisées par le Dr Philip A. Mackowiak, infectiologue et vice président de l’école de médecine. Un passionné qui a d’ailleurs commis un ouvrage sur la disparition d’Edgar Poe, toujours environné d’un mystère médical.

 

Vladimir Ilyich Oulianov, l’homme qui fonda un des états totalitaires les plus meurtriers de l’histoire du monde disparaît donc en fin d‘après midi d’une froide journée de janvier, accompagné de sa seule épouse, isolé de la vie politique russe depuis plusieurs mois.

 

A Baltimore, ce vendredi 4 mai 2012 dans l’après midi, le Dr. Victoria Giffi raconte cette fin à l’auditoire silencieux. Si la cause officielle de la mort est un accident vasculaire cérébral massif, plusieurs autres hypothèses ont surgit après la mort du fondateur du communisme soviétique : « Les artère cérébrale de cet homme était tellement calcifiées » explique le Dr Giffi que lorsque l’on tapait dessus avec une petite pince, « elles raisonnaient comme de la pierre ».

 

Deux experts se sont ensuite succédés pour tenter de résoudre le mystère de cette mort. Le premier est un américain. Il s’agit du le Dr. Harry Vinters, professeur de neurologie et de neuropathologie à l’école de Médecine David Geffen de l’université de Californie. Ses ancêtres étaient originaires des pays baltes. C’est l’arrivée des bolcheviks qui les a poussé à immigrer aux Etats-Unis où Harry Vinters est né. Le second, le Pr Lev Lurie, un expert en histoire et politique Russe, vivant à Saint Pertersbourg, une ville qui s’appela Leningrad de 1924 à 1991.

 

Les détails de la vie de Lénine et de sa santé commencèrent ainsi à être exposés à l’audience, tout d’abord par le Dr. Vinters.

 

Jeune enfant, Lénine avait une tête si grosse, que souvent il tombait en avant, raconte Vinters. Il se cognait la tête sur le plancher. Sa mère craignait alors qu’il souffre d’un retard mental. Adulte, Lénine souffrit de typhoïde, une infection déclenchée par une salmonelle, autrefois souvent mortelle. Il souffrit d’érysipèle, une infection de la peau survenant sur des affections cutanées mal soignées, avait des douleurs dentaires, des insomnies, des migraines et des douleurs abdominales ceci dans un contexte de stress majeur durable aisément compréhensible.

 

A l’âge de 48 ans, Lénine survit à une tentative d’assassinat. Nous sommes en 1918. Et alors qu’en juillet, la première Constitution de la République fédérative des soviets de Russie voit le jour, la guerre civile contre les armées Blanches fait rage et menace. Le régime se durcît. Dans la nuit du 16 au 17 juillet1918, Lénine fait exécuter par sa police politique, dans la noirceur d’une cave d’Ekaterinbourg, le tsar Nicolas II, sa femme et ses enfants. C’est dans ce contexte où l’opposition redouble, que le 30 août 1918, Fanny Kaplan, tire à trois reprises sur Lénine à la sortie d’un meeting. Deux balles l’atteignent, l’une perce la poitrine et l’autre pénètre par l’épaule et se loge près de la moelle épinière à la base du cou. Les médecins refusent de retirer les deux balles de plomb que Lénine conservera jusqu’à son décès. Suite à l’attentat, Fanny Kaplan est exécutée et la « terreur rouge » est instituée.

 

Dans les deux années qui précèdent sa mort, Lénine survit a trois accidents vasculaires cérébraux, un record. Dans le rapport d’autopsie, sont retrouvés les traces d’au moins deux accidents vasculaires cérébraux. Le premier accident vasculaire est survenu en mai 1922 : il fut très important, atteignant la partie gauche du cerveau, paralysant le côté droit de Lénine et le laissant incapable de parler. Un second, moins délétère a atteint le cerveau droit. L’autopsie révèle par ailleurs une obstruction presque complète des artères irriguant le cerveau. Il existait donc bien une pathologie artérielle sous-jacente mais de quelle origine? En effet, Lénine ne présentait pas les facteurs de risque classiques de l’accident vasculaire cérébral. Il n’avait en particulier pas d’hypertension, ne fumait pas, faisait de l’exercice et buvait peu.

 

De célèbres médecins Européens consultés à l’époque par le chef de l’union soviétique proposent des explications diverses qui ne changent finalement rien à la maladie : épuisement nerveux, intoxication au plomb (par les restes des balles), artériosclérose cérébrale et «endarteritis luetica», un terme qui selon le Dr. Vinters qualifierait une complication vasculaire de la syphilis entrainant une inflammation et un rétrécissement des vaisseaux. Mais l’autopsie ne retrouva pas d’infection cérébrale. En particulier, un test syphilitique réalisé à cette occasion aurait été négatif. Un élément contradictoire existe pourtant : il semblerait que Lénine ait été traité à partir de 1895 pour une Syphilis et qu’en 1923 ces médecins lui prescrivirent du Salvarsan, un traitement à base d’arsenic, ainsi que de l’iodure de potassium. La syphilis était une pathologie très commune dans la Russie de l’époque. Alexi Abrikosov, le pathologiste chargé de l’autopsie, ne mentionne pas la syphilis dans l’autopsie, peut-être sur ordre. Et si plusieurs médecins ont publié un article dans la revue médicale European Journal of Neurology voulant démontrer que Lénine était décédé des suites d’une syphilis, ce diagnostic n’est pas repris par aucun des deux experts de la conférence.

 

Les membres de la famille de Lénine ont eux aussi souvent connus des fins précoces. Son père est décédé à 54 ans d’une d’un accident vasculaire  cérébral hémorragique peut-être dans le contexte d’une fièvre typhoïde. Deux de ses frères et sœur ont disparu très jeunes. Son  frère ainé meurt à 21 ans, exécuté pour avoir tenté d’assassiner le tsar Alexandre III. Un autre décède de la typhoïde à 19 ans. Des trois qui ont survécu au delà de la cinquantaine, tous décèdent de problèmes cardiovasculaires : une sœur d’un infarctus à 59 ans, une autre d’un accident vasculaire cérébral à 71 ans et un dernier d’une sténo cardia à 69 ans.

 

La confrontation de l’absence de facteur de risque connu et des antécédents familiaux est importante pour le Dr Vinters. pour qui son décès ainsi que celui de son père mort dans des circonstances semblables et de ses trois derniers frères et sœur, morts de maladies cardiovasculaire, peut faire évoquer  une hypercholestérolémie, qui lentement mais surement pas dépôt de cholestérol dans les grosses artères, amène à la survenue d’un événement tel qu’un infarctus du myocarde (dont une cœur est décédée) ou d’un accident vasculaire cérébral. Le stress ajouté a pu précipiter les choses.

 

Cependant, un phénomène dérange le Dr Vinters, la survenue de convulsions rapprochées dans les jours qui ont précédés la mort de Lénine. Car les convulsions sont de survenue très rares chez un patient faisant un accident vasculaire cérébral. En revanche, de nombreux types de poisons peuvent provoquer des convulsions…

 

C’est une des hypothèses retenues par le Dr. Lurie, pour qui un poison est la plus probable cause immédiate de la mort de Lénine, un poison administré sur ordre de Staline dans le but d’éliminer le dernier obstacle à sa prise de pouvoir totale de l’Union Soviétique.

 

Lénine commençait en fait à décliner physiquement dès 1921, alors seulement âgé de 51 ans. Il a des insomnies, des maux de tête terribles, il lui devient impossible d’écrire. Il écrit à Gorky « Je suis si fatigué, je ne veux rien faire ». En Novembre 1921, au cours d’un discourt important, Lénine oublie ses mots : l’aphasie et l’agraphie vont continuer à se développer jusqu’à la survenue de cet important AVC cérébral gauche qui le laissera paralysé du côté droit et l’obligera à commencer à écrire de la main gauche. “Ce qui est réellement arrivé à Lénine n’est pas un mystère » explique le Dr Vinters, « L’autopsie et l’histoire du patient désigne très clairement des accidents vasculaires cérébraux. Mais notre question serait qu’est-ce qui provoque ces accidents vasculaires chez une personne jeune et à priori en bonne santé ? ».

 

Lénine était-il un danger pour Staline. Il est vrai qu’en secret il planifie une attaque politique contre Staline, explique le Dr Lurie. Staline, totalement au courant des intentions de Lénine, envoie en 1923 une note au Politburo expliquant que Lénine lui-même réclame qu’on l’aide à en finir avec son état misérable. Voici ce que dit la note présentée par le Dr Lurie : “Le samedi 17 mars, dans le plus grand secret, le Camarade Krupskaya m’a fait part de la requête de Vladimir Ilyich à Staline, où il expliquait que Staline devrait prendre la responsabilité de trouver et d’administrer à Lénine une dose de cyanure de potassium. J’ai senti qu’il était impossible de lui refuser ce souhait et j’ai déclaré « Je voudrais que Vladimir Ilyitch soit rassuré et soit assuré que, quand cela sera nécessaire je remplirais cette demande sans aucune hésitation ». Staline ajoutait cependant qu’il n’avait jamais eu la force de remplir cette demande de Lénine. Selon Lurie, ce dénie de Staline ne signifie pas pour autant une absence d’action. Le testament politique de Lénine témoigna de cette méfiance et de cette volonté d’écartement de Staline, mais il était trop tard. Lénine écrit dans ces notes qui constituent son testament politique « Le camarade Staline en devenant secrétaire général a concentré un pouvoir immense entre ses mains et je ne suis pas sûr qu’il sache toujours en user avec suffisamment de prudence », ajoutant en post-scriptum « Post-scriptum. Staline est trop brutal, et ce défaut, pleinement supportable dans les relations entre nous, communistes, devient intolérable dans la fonction de secrétaire général. C’est pourquoi je propose aux camarades de réfléchir au moyen de déplacer Staline de ce poste et de nommer à sa place un homme qui, sous tous les rapports, se distingue de Staline par une supériorité – c’est-à-dire qu’il soit plus patient, plus loyal, plus poli et plus attentionné envers les camarades, moins capricieux, etc. » Lénine vivant et actif, Staline aurait donc été écarté du pouvoir. La troïka qui s’était approprié le pouvoir au décès de Lénine tentèrent d‘étouffer ce testament. Cependant son existence fut rapidement connue à l’intérieur puis à l’extérieur de l’URSS et il fut même publié aux Etats-Unis. La troïka niait sont existence prétendant que les documents publiée étaient des faux. L’authenticité du document fut néanmoins ultérieurement confirmée par Staline dans un discours prononcé à la séance plénière d’octobre du Comité central et de la Commission centrale de contrôle du Parti communiste de l’Union soviétique, il déclara : “ On prétend que Lénine, dans ce Testament, proposait au Congrès du Parti d’examiner la question du remplacement de Staline au poste de secrétaire général du Parti par un autre camarade. C’est exact. ”
Cependant le danger était passé : Lénine était mort et dorénavant exhibé dans son mausolée et Staline s’était débarrassé
Zinoviev et Kaménev. Il tenait le pays et personne n’allait élever de protestations. Ce texte ne sera publié en URSS qu’en 1987.

 

Deux thèses s’opposent donc car si pour le Dr. Vinters c’est surtout un cholestérol élevé d’origine familial qui serait la principale cause du décès de Lénine, l’hypothèse d’un empoisonnement existe. Curieusement, alors que des tests toxicologiques étaient fréquemment pratiqués en Russie, les médecins ayant pratiqué l’autopsie de Lénine reçurent l’ordre de n’en effectuer aucune.

 

Le mystère n’est donc pas encore totalement résolu.

 

 

 

10:13 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

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