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20/07/2009

RASPOUTINE

Raspoutine

Grigori Efimovitch Raspoutine, par la suite Raspoutine-Novyï (russe : Григорий Ефимович Распутин-Новый[1]), est probablement né en 1869 dans le village de Pokrovskoïe (Покровское) et est mort assassiné dans la nuit du 16 au 17 décembre 1916 du calendrier julien alors en vigueur en Russie (29 au 30 décembre du calendrier grégorien actuel).

Originaire des confins de la Sibérie, c'est un mystique errant, peut-être un staretz, titre donné à des mystiques, laïcs ou religieux, qu'on venait consulter. Cependant, aucun texte actuellement connu ne vient étayer ou infirmer le fait qu'il aurait été réellement moine, chose qu'il affirmait lui-même. En l'état, l'hypothèse la plus généralement retenue est qu'il fut surtout un aventurier doué qui aurait eu une aura très particulière.

Il était de stature moyenne, mais avec une carrure imposante, de nature sale et grossière, mais dégageait un magnétisme envoûtant et étrange. Il portait des cheveux et une barbe longs et hirsutes, mais possédait avec ses yeux bleus clairs, très perçants, un curieux regard hypnotique qui semblait avoir le pouvoir de transpercer l'âme de ses interlocuteurs.

Le mystère de ses origines [modifier]

Très peu de sources de première main peuvent nous renseigner sur ses origines. Beaucoup de récits ont été véhiculés par Raspoutine lui-même et ses allégations ont longtemps été les seules sources d'informations.

La plupart des archives ayant été détruites par le temps, même l'année de sa naissance est sujette à caution. L'encyclopédie soviétique parle de 1864 ou 1865. Quant à son nom, il a souvent été dit que Raspoutine était un surnom, issu de l'adjectif russe raspoutnyi (распутный) signifiant débauché. Puis l'écrivain russe Edvard Radzinsky a affirmé, dans une biographie de Raspoutine, que dans les documents officiels des archives de Tioumen, en Sibérie, on peut encore consulter un recensement des habitants de Pokrovskoïe qui mentionne clairement le nom de Raspoutine. Partant de là, il affirme donc que Raspoutine était son vrai nom.

En 1995, enfin, l'historien russe Oleg Platonov (Олег Анатольевич Платонов) se penchait sur la question Raspoutine, suite à une demande du clergé (par la voix du métropolite Yoann), désireux de tirer les choses au clair sur ce mystérieux personnage. Il publia donc, en 1996 à Saint-Pétersbourg, une étude intitulée Une vie au service du Tsar : la vérité à propos de Raspoutine. Si presque tous les livres d'époque ont disparu, Platonov mit tout de même la main sur une collection complète de renseignements – rongés par les scarabées et l'humidité – concernant les baptêmes, les mariages et les décès dans le village de Pokrovskoïe entre 1862 et 1868.

Il apparaît dès lors que les parents de Raspoutine (Iefim Iakovlevitch Raspoutine et Anna Vassilievna Parchoukova) se sont mariés à Pokrovskoïe le 21 janvier 1862, à l'âge de, respectivement, 20 et 22 ans. Une petite Evdokia naît le 11 février 1863, qui meurt quelques mois plus tard, puis une nouvelle fille, appelée elle aussi Evdokia, vient au monde le 2 août 1864. Elle non plus ne survit guère. Une autre fille, prénommée Glikerya, viendra au monde le 8 mai 1866 et décédera 4 mois plus tard. Le 17 août 1867, survient enfin le premier fils, qu'ils appelleront Andreï et qui ne survivra pas non plus. En 1868, les livres d'église ne font mention d'aucune naissance dans la famille, ce qui veut dire que Raspoutine n'a pas pu naître avant 1869. Après 1868, il n'y a pas de registres consultables, mais il existe encore certains formulaires originaux remplis pour un recensement de toute la Russie. On sait que ce recensement, datant de 1897, avait été très soigneusement fait ; au nom de Grigori Iefimovitch Raspoutine il est précisément indiqué qu'il était dans sa 28e année et son année de naissance y est indiquée : 1869. Il n'y a pas d'autre précision sur sa date de naissance et nous ignorons donc le jour ou le mois de sa venue au monde.

 

Pour la question du nom de famille, s'il est vrai que Raspoutine y est bien mentionné dans certains registres, il est en outre clairement indiqué le nom de baptême du père de Raspoutine: Novykh (Новых)[2]. Par ailleurs, dans les archives consultées par Platonov, pas moins de sept familles du même village étaient appelées Raspoutine. L'historien rappelle alors qu'outre "débauché", le mot raspoutine signifiait également, à l'époque, "croisée des chemins" ou "carrefour" et était donc fréquemment utilisé comme surnom pour ceux qui habitaient de tels endroits. D'après le célèbre dictionnaire de Vladimir Dal, le Dalia (Даля), publié entre 1863 et 1866 : Raspoutine (распутье) est un “chemin de voyage, une fourche, un échange de voies, une place où se croisent ou se séparent les chemins, un carrefour” (“разъездная дорога, развилина, развилы пути, место, где сходятся или расходятся дороги, перекресток”). De surnom, Raspoutine se muait souvent en nom de famille, ce qui fut probablement le cas avec la famille de Iefim. Aujourd'hui encore, Raspoutine est d'ailleurs un nom qui se rencontre en Sibérie.

Sa jeunesse [modifier]

Sa mère, Anna Vassilievna Parchoukova, et son père, Iefim Iakovlevitch Raspoutine, étaient fermiers dans le village sibérien de Pokrovskoïé, du district de Tioumen, dans la province de Tobolsk, à 2 500 km à l'Est de la capitale russe Saint-Pétersbourg. La légende veut que le 10 janvier 1869, une météore ait traversé le ciel au-dessus du village de Pokrovoskoïé, et ce phénomène annonça, disait-on, la venue au monde d'un personnage exceptionnel.

La vie était rude, l'existence rustique, la vodka une boisson courante, l'instruction n'existait pas. Grigori n'apprendra les rudiments de la lecture et de l'écriture qu'au cours de ses voyages, à l'âge adulte, mais, certaines personnes lui trouvaient un pouvoir d'apaisement, voire de guérison, sur les animaux.

Suite à une chute accidentelle dans les eaux glacées d'une rivière, son frère aîné, Andreï, et lui sont victimes d'une pneumonie dont son frère meurt. Grigori guérit mais traverse des périodes de dépression et de surexcitation incontrôlable. Il aide son père dans les travaux de la ferme et conservera de cette enfance les manières frustes des paysans sibériens, les vêtements amples et peu soignés, et les mains calleuses.

Il va à la rencontre des moines sages, les « staretzy » pour suivre leurs enseignements religieux, mais il fait aussi preuve de débordement d'énergie et de pulsions diverses dont une sexualité débordante qu'il assouvit facilement. Dès l'âge de dix-huit ans, il est sujet à des crises mystiques.

En 1888, à l'âge de dix-neuf ans, il épouse une jeune paysanne du village de Doubrovnoïé, Praskovia Feodorovna, qui lui donnera cinq enfants : Mikhail et Georguiï décèdent prématurément, Dimitri, né en 1895, Matriona en 1898 et Varvara en 1900. Malgré de multiples incartades sexuelles, il reviendra toujours auprès d'elle.

Sa vie d'errance [modifier]

Un jour, en 1894, alors qu'il travaillait dans les champs il aurait eu la vision d'une Vierge lumineuse. Le starets Makari, un moine ascète à qui il en parle et que Raspoutine considère comme son père spirituel, lui conseille alors de s'investir plus dans la religion orthodoxe et de se rendre au Mont Athos, en Grèce, ce qui signifie un long voyage à pied de plus de 3000 km. Il décide de s'y rendre et quitte sa femme pour un voyage qui va durer plus de dix mois; mais le Mont Athos et ses moines le décevront. Sur la route du retour il fait halte dans de nombreux monastères et c'est plus de deux ans après son départ qu'il retrouve sa femme et son jeune fils Dimitri, né en 1895.

Cependant, il continue à vivre des périodes de mystique et d'ermite, parcourant la Sibérie occidentale et survivant grâce à la charité et à l'aumône, frappant aux portes des monastères et acquérant au fur et à mesure de ses pérégrinations une réputation de sage et de guérisseur, disant : « Ce n'est pas moi qui guéris, c'est Dieu. ».

Il effectue de nombreux pèlerinages, particulièrement à Kazan et à Kiev, et les gens commencent à venir de toute la région pour écouter ses prêches. Le clergé orthodoxe s'inquiète de son succès, mais ne peut rien trouver à y redire. De plus en plus de fidèles viennent à ses réunions, amenant des malades sur lesquels il exerce ses talents de « guérisseur ». Sa réputation s'étend mais en même temps il continue une vie de débauché, de buveur, de bagarreur, de séducteur, et même de voleur.

Durant toutes ces années, il entre en contact avec de multiples sectes qui fleurissaient sur le terreau de la religion orthodoxe. Il se rapproche en particulier des khlysty qui mêlent, par la danse et l'extase, l'érotisme et la religion... ce qui convient parfaitement à sa nature. Son mysticisme devient doctrinaire et le conduit à l'élaboration d'obscures théories sur la régénération par le péché et les excès en tous genres.

L'arrivée à Saint-Pétersbourg [modifier]

À l'invitation de la grande-duchesse Militza, qui l'avait rencontré à Kiev, il décide de se rendre à Saint-Pétersbourg, capitale de l'empire russe depuis Pierre le Grand. Son descendant, le tsar Nicolas II, y règne depuis 1894. En cours de route, à Sarov, il assiste à la canonisation du moine Séraphin de Sarov, et devant l'assistance réunie, Raspoutine entre en transe et prévoit la naissance d'un héritier mâle au trône impérial. Le 12 août 1904, naîtra le tsarévitch Alexis, malheureusement souffrant d'hémophilie.

Il arrive au printemps 1904 dans la capitale des Tsars, Saint-Pétersbourg. Son but était de rencontrer le tsar et la tsarine qui étaient trop occidentalisés à ses yeux, pour les initier à la véritable âme russe. Son protecteur, le vicaire de Kazan, lui avait remis une lettre de recommandation destinée à l'évêque Sergui qui s'inquiétait aussi de la dangereuse crise spirituelle qui minait la Russie.

Conquis par Raspoutine, l'évêque le prit sous sa protection et le présenta au patriarche Théophane de Poltava, confesseur de la tsarine Alexandra Fedorovna, au père Jean de Kronstadt, et à l'évêque Hermogène de Saratov. Il furent tous stupéfaits par la ferveur religieuse de Raspoutine et par son talent de prédicateur. Ils le bénirent, le considérèrent comme un staretz, même comme un « envoyé de Dieu », et l'introduisirent auprès de la grande-duchesse Militza et de sa sœur la grande-duchesse Anastasia, filles du roi Nicolas Ier du Monténégro – elles étaient mariées à deux frères, respectivement le Grand-duc Peter Nicolaïévitch et le Grand-duc Nicolaï Nicolaïevitch, cousins d'Alexandre III – cependant Raspoutine retourna dans son village sibérien et ne reviendra à Saint-Pétersbourg qu'en 1905 au début de la tourmente révolutionnaire.

Auprès de la famille impériale [modifier]

 

La famille impériale

La tsarine attirait autour d'elle de nombreux mystiques. Elle fut séduite par Raspoutine, d'autant plus qu'un ancien prédicateur français, qui lui avait annoncé quelques années auparavant la naissance de son fils Alexis, lui avait annoncé la venue d'un autre grand prédicateur qu'il avait nommé « Notre Ami ».

Par l'intercession de la grande-duchesse Militza et de sa sœur, la grande-duchesse Anastasia, le « staretz » est présenté à la famille impériale au grand complet, le 1er novembre 1905, où il offre à chacun de ses hôtes des icônes. Le jeune tsarévitch Alexis souffrant d'hémophilie, Raspoutine demanda à être conduit au chevet du jeune malade, lui imposa les mains, et serait parvenu ainsi à enrayer la crise et à le soulager. Selon certains, cela s'expliquerait par le simple fait que la médecine de l'époque ignorait les propriétés de l'aspirine qui était donnée au jeune malade. Ce médicament est un anticoagulant et donc un facteur aggravant de l'hémophilie. Le simple fait de balayer de la table et de jeter les « remèdes » donnés au malade — dont l'aspirine — ne pouvait qu'améliorer son état.

Le tsar et la tsarine furent séduits par les dons de guérisons de cet humble moujik qui semblait aussi avoir celui de prophétie. La tsarine Alexandra se convainquit que Raspoutine était un messager de Dieu, qu'il représentait l'union du tsar, de l'Église et du peuple et qu'il avait la capacité d'aider son fils par ses dons de guérisseur et par sa prière.

Sa réputation de guérisseur permit à Raspoutine de se rendre indispensable, et il prit très vite un ascendant considérable sur le couple impérial. Invité à de nombreuses réceptions mondaines, il fit la connaissance de nombreuses femmes riches. Raspoutine inquiète et fascine. Son regard perçant est difficile à soutenir pour ses admiratrices et beaucoup cèdent à son charme hypnotique, et le prennent pour amant et guérisseur.

L'une d'entre elles, Olga Lokhtina, épouse d'un général influent mais crédule, devint sa maîtresse, le logea chez elle et le présenta à d'autres femmes d'influence, comme Anna Vyroubova, amie et confidente de la tsarine, et Mounia Golovina, nièce du tsar. Grâce à d'habiles mises en scène, il se produit à Saint-Pétersbourg ou au palais impérial de Tsarskoie Selo, la résidence principale des tsars, dans des séances d'exorcisme et de prières. Des récits de débauches, prétendues ou avérées, commencent alors à se multiplier et à faire scandale.

En 1907, le tsarévitch Alexis, suite à des contusions, eut des hémorragies internes que les médecins n'arrivaient pas à contrôler et qui le faisaient énormément souffrir. Raspoutine fut appelé en désespoir de cause, et après avoir béni la famille impériale, il entra en prière. Au bout de dix minutes, épuisé, il se releva en disant : « Ouvre les yeux, mon fils. » Le tsarévitch se réveilla en souriant et, dès cet instant, son état s'améliora rapidement.

À partir de ce moment-là, il devint un familier de Tsarskoié Sélo, la résidence impériale, et fut chargé de veiller sur la santé des membres de la famille impériale, ce qui lui donna des entrées permanentes au palais. Il fut reçu officiellement à la Cour. Cependant, malgré la pleine confiance du tsar, il se rendit vite très impopulaire auprès de la Cour et du peuple et fut vite considéré comme leur « mauvais ange ». Il était à la fois aimé, détesté et redouté, alors qu'il ne se préoccupait pas de s'assurer une fortune personnelle, le seul luxe qu'il s'accordait étant une chemise de soie confectionnée par la tsarine Alexandra, épouse de Nicolas II, et une magnifique croix offerte aussi par l'impératrice, et qu'il portait autour du cou.

Il continuait toujours à mener une vie dissolue, de beuveries et de débauches, et il conservait ses cheveux graisseux et sa barbe emmêlée. Raspoutine organisait des fêtes dans son appartement, le sexe et l'alcool en étaient les éléments primordiaux. Il prêchait sa doctrine de rédemption par le péché parmi ces dames et elles étaient impatientes d'aller au lit avec lui pour mettre en pratique sa doctrine, ce qu'elles considéraient comme un honneur.

Raspoutine se heurta aussi, après la révolution de 1905 et le dimanche Rouge du 22 janvier de cette même année, au président du Conseil Piotr Stolypine. Nommé en juillet 1906, réformateur énergique, celui-ci voulait moderniser le vieil empire russe, en permettant aux paysans d'acquérir des terres, en organisant une meilleure répartition de l'impôt et en accordant à la Douma, le parlement russe, davantage de pouvoirs. Par une répression féroce, il endigua les vagues d'attentats, améliora le système ferroviaire et permit à la production de charbon et de fer de prendre de l'ampleur. Ce fut une telle période de progrès pour la Russie, que le leader bolchevique en exil, Vladimir Ilitch Oulianov Lénine, craignit de ne jamais pouvoir se réinstaller en Russie[réf. nécessaire]. Cependant, Stolypine ne comprenait pas l'influence de ce moujik mystique sur le couple impérial, tandis que Raspoutine reprochait au Premier ministre sa morgue, caractéristique de la classe des grands propriétaires terriens dont il était issu.

Lors de l'affaire des Balkans, en 1909, Raspoutine se rangea dans le parti de la paix aux côtés de la tsarine et d'Anna Vyroubova contre le reste du clan Romanov. Raspoutine pensait que l'armée impériale était sortie affaiblie de la défaite de 1905 contre le Japon et n'était pas prête à se lancer dans un nouveau conflit. Il ne put arrêter les événements, mais lorsque la France et l'Angleterre intervinrent contre la Russie, il réussit à convaincre le tsar de ne pas étendre le conflit à toute l'Europe.

Le président du Conseil Stolypine fit surveiller Raspoutine par l'Okhrana, la police secrète du Tsar. Les rapports accablèrent le staretz et, en 1911, Raspoutine fut écarté de la cour et exilé à Kiev mais, lors d'une transe, il prédit la mort prochaine du ministre : « La mort suit sa trace, la mort chevauche sur son dos. ». Il décida alors de partir en pèlerinage vers la Terre sainte, mais revint à la Cour dès la fin de l'été.

Le 14 septembre 1911, alors que Stolypine venait d'autoriser les paysans à quitter le mir, leur permettant ainsi d'accéder à la propriété individuelle de la terre, et que cette réforme était acclamée à travers toute la Russie, le Premier ministre fut assassiné par le jeune anarchiste Mordka Bogrov, à l'opéra de Kiev, en présence de toute la famille impériale, des ministres, des membres de la Douma et de Raspoutine. Cet assassinat marqua la fin des réformes sociales, alors que la situation internationale devenait instable.

Lors de l'été 1912, le tsarévitch Alexis, en déplacement en Pologne, par suite d'un accident, fut victime d'une nouvelle hémorragie interne très importante, risquant d'entraîner sa mort, et reçut même l'extrême-onction. Raspoutine, aussitôt averti, se mit en extase devant l'icône de la vierge de Kazan, et quand il se releva, épuisé, il expédia au palais le message : « N'ayez aucune crainte. Dieu a vu vos larmes et entendu vos prières. Ne vous inquiétez plus. Le Petit ne mourra pas. Ne permettez pas aux docteurs de trop l'ennuyer ». Dès la réception du télégramme, l'état de santé du tsarévitch Alexis se stabilisa et, dès le lendemain, commença à s'améliorer, l'enflure de sa jambe se résorba, et l'hémorragie interne s'arrêta. Les médecins purent bientôt le déclarer hors de danger, et même les plus hostiles au « staretz » durent convenir qu'il s'était produit là un événement quasi miraculeux.

La grande guerre [modifier]

Derrière le démembrement de l'Empire ottoman et la question des Balkans se mettaient en place les conditions d'une guerre mondiale. Raspoutine et ses alliés de la paix freinaient la marche de la Russie vers la guerre. Lorsque, le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d'Autriche-Hongrie est assassiné à Sarajevo par un nationaliste serbe (Gavrilo Princip), la guerre semble devenir inévitable, d'autant plus que le lendemain, 29 juin, Raspoutine est lui-même poignardé par une mendiante, Khionia Gousseva, une ancienne prostituée, au sortir de l'église de son village sibérien. L'enquête démontra que l'ordre était venu du moine Iliodore qui lui reprochait ses croyances khlysty.

Après cet attentat et son rétablissement, l'importance de Raspoutine devint primordiale et son influence s'exerça dans tous les domaines ; il intervenait dans les carrières des généraux, dans celle des métropolites et même dans la nomination des ministres, mais la peur l'avait envahi. Il se mit à boire encore plus d'alcool, à participer à encore plus de soirées de débauche et d'orgies dans les cabarets tsiganes ; il n'était plus le staretz ascétique que tout le monde respectait. Cependant, malgré sa vie de plus en plus débauchée et son aspect de moins en moins engageant, ses conquêtes féminines furent de plus en plus nombreuses dans la haute société.

Le 1er août, l'Allemagne déclara la guerre à la Russie. Le patriotisme russe s'exalta — surtout en raison des premiers succès militaires — et Raspoutine vit sa faveur décliner. La situation militaire se détériora : hiver rigoureux, manque d'armement, d'approvisionnement, commandement indécis. Le tsar, décidé à prendre la situation en main, partit s'installer sur le front, laissant la régence à la tsarine et à son conseiller privé Raspoutine.

Ce dernier se créa alors de plus en plus d'ennemis, en particulier chez les politiques, les militaires et dans le clergé orthodoxe qui, au début, l'avait pourtant bien reçu mais que son inconduite révoltait. Les pires calomnies allaient alors se répandre en même temps que la guerre tournait au désastre. En 1916, à la Douma, la tsarine et Raspoutine furent ouvertement critiqués et accusés — la tsarine étant d'origine allemande — de faire le jeu de l'ennemi.

L'assassinat de Raspoutine

Les inimitiés du clan Romanov se cristallisèrent contre lui et une conjuration aboutit à son assassinat dans la nuit du 16 au 17 décembre 1916 — 29 au 30 décembre du calendrier actuel — alors qu'il était l'invité du Prince Félix Ioussoupov époux de la grande duchesse Irina, nièce du tsar, il fut empoisonné sans aucun succès : le cyanure avait été incorporé dans une pâte à gâteau, qui fut cuit : la chaleur entraîna une réaction chimique de complexation entre le cyanure et le sucre qui le rendit inactif pendant quelque temps et ralentit fortement son effet. D'autres sources avancent qu'il aurait eu recours à un processus de mithridatisation pour se protéger contre d'éventuels complots. On pensa que l'empoisonnement avait échoué et il fut blessé de trois coups de trois pistolets différents, dont le dernier fut probablement fatal. Même si les deux premiers tireurs étaient des membres du complot — Ioussoupov et Pourichkevitch —, le troisième tireur, plus expérimenté que les deux autres, tira précisément au centre du front. Contrairement à la croyance populaire, la traînée de sang très droite laissée par son passage laisse entendre qu'il ne se serait même pas rendu dehors par lui-même. L'autopsie de son corps retrouvé 4 jours plus tard révéla cependant la présence d'eau dans ses poumons ; ce qui signifie qu'il respirait encore lorsqu'il fut jeté dans l'eau... Il fut ligoté, enfermé dans une toile, et jeté encore vivant dans un trou de glace, où il mourut noyé dans la petite Neva (Nevka). Après avoir été empoisonné, sauvagement battu et avoir reçu trois projectiles d'armes à feu, Raspoutine était mort noyé ! Plusieurs personnes ayant eu vent de la nouvelle vinrent récolter l'eau dans laquelle Raspoutine fut trouvé mort. Ils espéraient ainsi recueillir un peu de son pouvoir mystérieux.

Parmi les principaux conjurés, se trouvaient le Grand-duc Dimitri Pavlovitch, cousin du tsar Nicolas II, le député d'extrême droite Vladimir Pourichkevitch, l'officier Soukhotine, le docteur Lazovert, et le prince Félix Ioussoupov, chez qui fut commis l'assassinat et dont il publia, en 1927, le récit détaillé mais un peu arrangé — voir le livre La fin de Raspoutine par le prince Youssoupov.

Il fut retrouvé le 1er janvier 1917 et inhumé le 3 janvier — 22 décembre du calendrier russe — dans une chapelle en construction, près du palais de Tsarskoïe Selo, la résidence de la famille impériale.

Raspoutine avait fait une prédiction au Tsar : « Je mourrai dans des souffrances atroces. Après ma mort, mon corps n'aura point de repos. Puis tu perdras ta couronne. Toi et ton fils vous serez massacrés ainsi que toute la famille. Après le déluge terrible passera sur la Russie. Et elle tombera entre les mains du Diable. ».

Le 27 février 1917, le député Alexandre Kerenski défia le gouvernement et le tsar : « Pour éviter la catastrophe, le tsar doit être déposé, et par des méthodes terroristes s'il n'en existe pas d'autres ». À partir du 9 mars, la foule envahit les rues, et la première fusillade se produisit au Palais Nevsky, la révolution commençait, et le 15 mars le tsar abdiqua en faveur de son frère, le grand-duc Michel, qui fut, durant une seule journée, le dernier tsar de la dynastie des Romanov.

Au soir du 22 mars, sur ordre du Gouvernement révolutionnaire, le corps de Raspoutine fut exhumé et brûlé et ses cendres furent dispersées dans les forêts environnantes. Mais, selon la légende, seul le cercueil brûla, le corps de Raspoutine restant intact sous les flammes.

Comme il l'avait prédit, la famille impériale ne survécut pas à son assassinat, la révolution bolchévique obligea le tsar Nicolas II à abdiquer dès le mois de mars suivant, puis toute la famille fut massacrée dans les caves de la villa Ipatiev, à Iekaterinbourg, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918.

 

 

 

21:15 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

19/07/2009

palais youssoupov

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 PALAIS YOUSSOUPOV
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19:20 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

18/07/2009

PALAIS YOUSSOUPOV ST - PETERSBOURG

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   PALAIS YOUSSOUPOV

 

 intérieur du palais  et une reproduction de scène avec Raspoutine

 

Cette résidence construite à la fin du XVIIIeme siècle appartenait de 1830 à 1917 à la famille Youssoupov, l'une des plus riches dynasties russes. C'est l'un des rares palais particuliers de Saint Pétersbourg ayant conservé le décor luxueux des salles de réceptions, des appartements privés, de la galerie des tableaux et un vrai petit théâtre. La nuit du 17 décembre 1916, au sous-sol du palais s'est déroulé l'assassinat de Grégoire Raspoutine, personnage légendaire qui possédait la faculté de guérir des maladies à travers la prière et qui s'était rapproché de la famille de tsar Nicolas II. Félix Youssoupov, le dernier propriétaire de la résidence était à la tête du complot contre le «mage» dont l'influence sur le tsar avait créé bien des jaloux à la cour. Une exposition spéciale raconte cet événement bien connu de l'histoire russe.

A faire: Visiter A voir: Les salles de réception, l'appartement au rez-de-chaussée

 

22:50 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

THEATRE MARIINSKY - ST PETERSBOURG

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 THEATRE MARIINSKY - ST PETERSBOURG

 

Théâtre Mariinsky, Saint-Pétersbourg

 

C'est un théâtre d'opéra et de ballet à la réputation mondiale connu également sous son ancien nom, Kirov.
L'édifice situé sur la Place du Théâtre a été construit en 1860 et le théâtre a reçu le nom de l'impératrice Maria, épouse du Tsar Alexandre II. Marius Petipa, chorégraphe né à Marseille, y dirigea la troupe de ballet à la fin du XIXeme siècle et créa des oeuvres qui constitueront le noyau du ballet classique russe comme « Le lac des cygnes », « Casse-noisette » ou « Don Quichotte ». Au début du XXeme siècle, la troupe du théâtre fera de nombreuses apparitions en Europe et sera connue sous le nom des « Ballets russes » de Serge Diaghilev qui organise les tournées. Après la révolution, le théâtre renommé maintient son niveau de perfection et produit des vedettes du ballet telles que Rudolf Noureev ou Mikhaïl Barychnikov. Pourtant, le théâtre a perdu son prestige mondial pendant la période soviétique. Son directeur actuel Valéry Gergiev s'efforce depuis 1988 de regagner la réputation d'autrefois en diversifiant le répertoire d'opéras et de ballets et en invitant les meilleures troupes mondiales au festival intitulé « Les vedettes des Nuits Blanches » qui a lieu chaque année au mois de juin.

Lieux proches de Théâtre Mariinsky

 

21:10 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

MEMOIRE DE NATALIA

 

Rassemblement                                        à la mémoire de Natalia          Estemirova  dans le                          centre de Moscou

20:28 | 16/ 07/ 2009
Version imprimée

MOSCOU, 16 juillet - RIA Novosti. Un rassemblement en mémoire de Natalia Estemirova, militante des droits de l'homme de l'ONG Memorial assassinée mercredi dans le Caucase, s'est tenu mercredi à Moscou.

Selon le site Kasparov.ru, environ 150 personnes participaient au meeting dans le centre de Moscou, des membres d'ONG et des partis d'opposition Solidarnost et Iabloko, ainsi que de simples passants. Les participants ont déposé des fleurs et allumé des cierges à côté du portrait de Natalia Estemirova.

"Ramzan! Qui tue une femme n'est pas un homme"; "Le prix de la vérité, c'est la mort"; "Ils sont morts pour la liberté de la Russie"; "Pouvoir: observateurs indifférent ou complice?", lisait-on sur les banderoles.

Presque toutes les personnes présentes se sont dites convaincues que le meurtre est lié à l'activité de Mme Estemirova, qui enquêtait sur des disparitions suspectes en Tchétchénie.

Lauréate de nombreuses récompenses, notamment le prix Anna Politkovskaïa reçu en 2007, la collaboratrice de Memorial Natalia Estemirova a été enlevée mercredi matin dans la capitale tchétchène, Grozny. Son corps a été retrouvé dans l'après-midi dans la république voisine d'Ingouchie. Elle a été assassinée de plusieurs balles, dans la tête et dans la poitrine.

Oleg Orlov, responsable de Memorial, a déclaré au sujet du coupable: "Nous le connaissons tous. Son nom est Ramzan Kadyrov". Pour Human Rights Watch, ce meurtre est "lié à l'activité professionnelle de Natalia, qui dénonçait l'arbitraire des forces de l'ordre de Ramzan Kadyrov".

Le président Medvedev en visite en Allemagne a toutefois cherché à protéger la réputation du président tchétchène.

"Je pense que ceux qui ont commis cette monstruosité comptaient précisément que soient véhiculées des hypothèses des plus primitives et inacceptables à l'encontre des autorités", a-t-il déclaré jeudi à Munich lors d'une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande Angela Merkel.

Dans un télégramme envoyé au chef de l'antenne de Memorial à Nazran (Ingouchie), Chakhman Akboulatov, le président russe a en outre assuré que le meurtre ferait l'objet d'une enquête minutieuse, et que les coupables seraient punis.

13:00 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

17/07/2009

un peu de PIERRE LE GRAND

  texte de l EHESS (école des hautes études sciences sociales)

Les collections architecturales de Pierre le Grand à la Bibliothèque de l’Académie des Sciences. Projet de recherche et de publication

Le projet consiste à étudier la collection architecturale du cabinet de Pierre le Grand, conservé au Département des manuscrits de la Bibliothèque de l’Académie des Sciences à Saint-Pétersbourg, qui contient une grande partie de la bibliothèque du tsar. Ce cabinet est composé pour un tiers au moins de livres d’architecture civile, de fortification et de construction navale, de recueils de vues gravées de différentes villes européennes, ainsi que de monuments et de jardins, publiés en France, en Italie, en Allemagne, dans les Flandres, en Hollande et en Angleterre5. Il contient également une collection de manuscrits russes, français, néerlandais et des albums de dessins d’architecture civile, militaire et navale, qui sont extrêmement variés du point de vue des genres et des provenances nationales.

Il s’agit d’une collection architecturale quasi unique. Les dessins d’architecture y sont conservés comme des choses rares, au même titre que d’autres curiosités du cabinet du tsar. Mais ils font également partie, avec la bibliothèque architecturale du tsar, d’un ensemble d’outils pour l’apprentissage de la nouvelle architecture à l’occidentale et notamment en vue de la construction de Saint-Pétersbourg. Beaucoup d’ouvrages imprimés sont soit extrêmement rares, soit uniques. Les dessins donnent souvent l’unique représentation de monuments ou d’ouvrages disparus. Un très grand nombre de dessins sont anonymes et leur attribution enrichirait sans nul doute le patrimoine européen. La collection contient enfin des traités manuscrits d’architectes et d’ingénieurs, dont on comprend évidemment le très grand intérêt

L’objectif est une étude scientifique de cette collection, puis sa mise à la disposition de la communauté scientifique internationale, sous forme d’un catalogue raisonné (base de données) et de publications thématiques, ce qui présentera un grand intérêt pour les historiens de l’architecture européenne, les historiens de la Russie, les historiens de l’armée et de la marine, des sciences et techniques, de l’histoire urbaine, etc.

Collaborations institutionnelles engagées : Centre franco-russe de Sciences Sociales, Bibliothèque de l’Académie des Sciences (BAN) à Saint-Pétersbourg. Collaborations prévues : musée de l’Ermitage (cabinet des dessins, département de la gravure), Bibliothèque Nationale de Russie (RNB, cabinet des estampes) et RGADA (archives des actes anciens, Moscou).

 

 

19:13 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

16/07/2009

PETERHOFF

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   PETERHOFF.

20:51 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

st petersbourg, dialogue orient-occident

 

Dialogue de Saint-Pétersbourg: Moscou et Berlin appelés à supprimer les visas

14:02 | 16/ 07/ 2009
Version imprimée

MUNICH, 16 juillet - RIA Novosti. Les participants de la 9ème édition du Dialogue de Saint-Pétersbourg, qui se tient à Munich, ont appelé Moscou et Berlin à supprimer au plus vite les visas entre les deux pays, a annoncé le coprésident russe du forum, le premier vice-premier ministre Viktor Zoubkov.

Selon lui, cette proposition fera partie du rapport qui sera remis à la chancelière Angela Merkel et au président Dmitri Medvedev à l'issue des consultations russo-allemandes au sommet qui se tiennent jeudi à Munich.

"Le régime des visas est une survivance et il doit être supprimé. Je suis prêt à insérer cette proposition dans mon rapport", a-t-il expliqué.

Ce forum russo-allemand de la société civile de trois jours, qui s'est déroulé dans la résidence des rois de Bavière, s'achève jeudi.


12:28 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

15/07/2009

VASSILI AXIONOV ,ECRIVAIN

 

L'écrivain russe Vassili Axionov est mort

 

20:56

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06/ 07/ 2009

MOSCOU, 6 juillet - RIA Novosti. Le célèbre écrivain russe Vassili Axionov est décédé lundi dans sa 77ème année, a annoncé à RIA Novosti le chef du service de neurochirurgie de l'hôpital Bourdenko.

"Vassili Axionov se trouvait dans un état critique à la suite d'un grave traumatisme reçu dans un accident de la route", a précisé l'interlocuteur de l'agence.

Vassili Axionov est né en 1932 à Kazan, sur les rives de la Volga. Après une enfance en Sibérie, où ses parents avaient été déportés, comme le raconte sa mère Evguénia Guisbourg dans Le Ciel de la Kolyma, il entreprend des études de médecine à Léningrad. Succès immédiat pour son premier roman Confrères, paru en 1960. Suivent une vingtaine d'ouvrages, romans, nouvelles, pièces de théâtre: L'Oiseau d'acier, Surplus en stockfutaille, Notre ferraille en or, L'île de Crimée, Une brûlure, Le Héron, Une saga moscovite, Un doux style nouveau. De retour d'un long séjour forcé aux Etats-Unis où il a enseigné la littérature russe, après son bannissement d'URSS en 1981, il a longtemps vécu entre Biarritz et Moscou.

Il reste l'un des auteurs russes contemporains les plus populaires.

 

 

 

 

Biographie de Vassili Axionov

Après une enfance passée à Magadan où ont été déportés ses parents, Vassili Axionov entame des études de médecine à Leningrad avant de se consacrer à l'écriture. Son premier roman, 'Confrères', remporte un franc succès en 1960. Suivent alors une vingtaine de romans et de nouvelles où prédomine la notion de liberté de corps et d'esprit, contrant l'imagerie officielle en vigueur (' L' Oiseau d'acier', 'Les Oranges du Maroc', 'Surplus en Stock-Futaille'). Expulsé de son pays natal en 1980 après la découverte par le KGB du manuscrit de 'Une brûlure', il est déchu de sa nationalité russe. Vassili Axionov s'exile à Washington où il enseigne la littérature et publie en 1989 son oeuvre sans doute la plus connue, 'Une saga moscovite', histoire tragique d'une famille de médecins sous Staline et dénonciation des dramatiques conditions de vie en URSS. Récipiendaire du Booker - la principale distinction littéraire russe en 2004 - pour 'A la Voltaire', l'auteur de 'Lumineuse césarienne' ne retourne dans son pays qu'au début des années 1990. Paru en 2009, 'Terres rares', son dernier roman, a pour décor Biarritz où il vit une partie de l'année et pour sujet le mode de vie dispendieux des oligarques. 'Dissident littéraire' jusqu'à la fin de sa vie, Vassili Axionov est l'un des grands noms de la littérature russe du XXe siècle.

 

 

17:16 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)

14/07/2009

A POUCHKINE,SA VIE

  ALEXANDRE POUCHKINE


Alexandre Pouchkine.doc

19:16 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (0)