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14/11/2009

IVAN AIVAZOVSKI

Une vibrante passion pour les océans

Le peintre Ivan Aïvazovski a offert au monde l’une des oeuvres « maritimes » les plus importantes et les plus qualitatives.


- Aïvazovski (1817-1900), la poésie de la mer, présentation de l’exposition

 
Le chaos. La création du monde, 1841.
Droits réservés.

Depuis Noé et son Arche d’Alliance échouée sur les hauteurs du Mont Ararat, les peintres arméniens ont gardé une nostalgie de la montagne et de la mer. De cet attrait, il reste notamment un témoignage poignant, celui d’un artiste, d’un peintre, d’un poète : Ivan Aïvazovsky (1817-1900).
Ivan Aïvazovsky est né sur les bords de la mer noire à Théodosia le 17 juillet 1817. Riche commerçant, son père sera ruiné par l’épidémie de peste de 1812.
Ivan Aïvazovsky débute sa vie dans sa ville natale comme garçon de café, et ses premiers dons vont être musicaux. Mais ses dons artistiques ne vont pas s’arrêter là, et le dessin est un plaisir qu’il exprime avec talent sur les murs de sa ville. Il attirera l’attention du gouverneur de la région qui le présentera au lycée.
Si par la suite se révélera chez Ivan Aïvazovsky une touche romantique plus ou moins taxée de réalisme, l’attirance pour le tumulte, les infinis marins, le fera classer de son vivant, parmi les peintres de la mer, ce qui lui ouvre en cette Année de l’Arménie, les honneurs des salons parisiens du musée de la Marine.

Les prémices d’un génie

Le parcours pictural d’Ivan Aïvazovsky débute en 1833, soit trois ans après son entrée au lycée de Simfédor, à la suite duquel il est admis à l’Académie des Beaux Arts de Saint-Petersbourg. Ses talents d’artiste sont rapidement reconnus, et en 1838 il est déjà médaillé par trois fois.
Son ouverture au monde et plus particulièrement sur les océans, débutera en 1836 par une première croisière en Baltique, suivie trois ans plus tard par une autre en mer Noire.
Il semble que ces approches maritimes lui ouvrent le goût des horizons lointains et c’est en qualité de boursier qu’il visite Amsterdam, avant de participer à des expositions parisiennes et londoniennes. La fréquentation des transparences marines, le dispute avec celle des reflets dans lesquels persistent les mouvements des eaux, souvent recouverts dans les toiles d’Ivan Aïvazovsky par les menaces potentielles du grondement des éclairs et des flots.
Mais avant tout, c’est le vent du large qui l’attire et qui devient son élément d’inspiration. Car un an après son retour en Russie, Ivan Aïvazovsky reprend la mer pour parcourir les côtes d’Asie Mineure. Ce qui le mène jusqu’en Grèce où il prend conscience de l’esprit national et de la tragédie qu’il fait naître. C’est avec ses moyens d’artiste que l’humaniste Ivan Aïvazovsky va chercher à informer les capitales occidentales du drame mortel que provoque l’occupation turque.

 
Dans la tempête, 1892
Droits réservés

Sa maîtresse, c’est la mer.

Plus que tout autre, il donne une personnalité aux océans, il offre une physionomie aux flots, il dénude les étendues marines, rend leur matière désirable, mais toujours forte d’une puissance potentielle et active.
Ivan Aïvazovsky va sculpter les rides des eaux, et pour leur étendue, leur donner une voix dont les chants font danser les corps des amoureux des rivages, au rythme des exhalaisons du vent sorti de la bouche des dieux antiques.
En quelques touches, les instruments du souffle se laissent attendrir par les cordes du violon, tandis que la vague fait tambouriner les roches brunes. Alors se lève une bise qui fait voler le voile mauve de la surface des eaux, pour qu’éclate la blancheur virginale d’une écume encore vierge. L’émotivité poétique, mais aussi puissante d’Ivan Aïvazovsky, surgit sur ces toiles avec une force d’expression telle que développée dans un autre domaine par un Victor Hugo, ce qui fait voir le monde à Ivan Aïvazovsky sous un angle très particulier. Artiste sensible, mais sans mièvrerie, il est poète, mais s’exprime avec force et conviction.
En un mot : Ivan Aïvazovsky est pardessus tout sincère, et sait transmettre aux autres ses sensations rendues audibles grâce au filtre de sa sensibilité exacerbée. En 1846, Ivan Aïvazovsky n’expose que dans sa ville natale, mais cette unique manifestation sera suivie par sa nomination de professeur à l’Académie de Saint-Petersbourg. Cependant deux ans plus tard il se voit, et pour la première fois, confier les cimaises de Moscou, exposition qui se prolongera par deux autres les années suivantes.
En 1854, Ivan Aïvazovsky, sensibilisé aux problèmes des conflits, témoignera avec force et conviction dans ses toiles, des combats ou du siége de Sébastopol. Ce sera également pour lui l’occasion de réaliser des oeuvres traitant de la bataille navale. En 1857, sa renommée devenue universelle, c’est Paris qui l’applaudira durant sa nouvelle exposition.
Entre temps, sa nomination de cadre à l’Académie de Saint-Petersbourg lui permet d’enseigner dans son propre atelier de Théodosia, d’où il complètera sa série sur la lutte du peuple grec pour son indépendance.

 
Ivan Aïvazovsky
Droits réservés : ARNAUD FUX

Académie de Florence

Mais la passion des voyages est en lui et, après une incursion dans le Caucase en 1868, l’année suivante on le voit en Egypte, attiré par sa curiosité encore plus attisée par l’ouverture du Canal de Suez. Cependant l’Italie et la France étant les deux principales capitales des Arts picturaux, Ivan Aïvazovsky sera exposé à Nice et à Florence.
Est-ce à une de ses toiles maîtresses, L’arc en ciel, peint en 1873 qu’il le doit ? Ivan Aïvazovsky est élu à l’académie de Florence où il réalise un autoportrait pour la prestigieuse galerie des Offices. Après son troisième passage sur les cimaises parisiennes en 1879, dans la très célèbre galerie Durant–Ruel, et la fondation d’une école de peinture dans sa ville natale, Ivan Aïvazovsky va parcourir la Volga en ayant peint, un an avant, sa désormais célèbre Mer Noire.
Puis en 1890, c’est Paris qui l’accueille pour la quatrième fois, sur la route qui le mènera jusqu’ à Washington, New York et les Chutes du Niagara.

Chef-d’oeuvre

Plusieurs oeuvres vont alors voir le jour, mais c’est deux ans avant sa mort survenue le 19 avril 1900, qu’Ivan Aïvazovsky réalisera un de ses plus grands chefs-d’oeuvre avec Dans la vague. Une vague qui est le juste aboutissement d’une longue lignée de marines. Même si c’est elle qui est la plus célèbre, les vacarmes de la mer vont souvent balayer son oeuvre. Tumulte, certes, mais aussi calme et douceur. Cependant quel que soit le sujet, sa teneur en sera celle de l’harmonie, celle de la force, celle de la beauté.
De l’oeuvre immense par le nombre, (10 000 toiles) et par le soutien de leur qualité, c’est un des plus vastes parcours picturaux des océans jamais réalisé durant ce XIXe siècle, que créera Ivan Aïvazovsky. ■

Christian Germak
Nouvelles d’Arménie Magazine N°128

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17:09 Écrit par xavier de couesbouc | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Salut à tous ! Votre site est parfait! Laissez-moi vous présensitetraitement de l'ostéochondrose cervicale
Et il ya un mystère pourrnguérison d'une maladie dégénérative du disque ( et autres ) en utilisant la technique de Astreya . lombo sacrée ostéochondrose
Bonne chance!

Écrit par : Nufavavuddish | 19/11/2011

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